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Bénin : doit (encore) mieux faire
Un an après son « drame », Sèdjro, 19 ans, reste toujours sonné, amer et furieux… Au titre de l’année académique 2019-2020, il a terminé sa licence à l’école supérieure de génie civil Verechaguine, un établissement privé ouvert depuis 1998 à Cotonou. Il a ensuite effectué un stage en entreprise avant de réussir sa soutenance de fin de cycle.
Mais, alors qu’il attendait de pouvoir s’inscrire en master au Centre polytechnique universitaire (CPU) de l’université publique d’Abomey-Calavi, son dossier d’inscription a été rejeté sous prétexte que son diplôme n’était pas reconnu par l’État.
« J’étais heurté d’apprendre que ma licence n’avait pas la même valeur que celle de mes camarades du CPU, se souvient-il. Pourtant, mon école et ma filière ont été autorisées par l’administration. Mieux, l’un des responsables du CPU enseigne dans mon école », se désole-t-il.
À l’instar de la plupart de ses camarades de Verechaguine, il a vigoureusement protesté contre cette « injustice flagrante créée par l’État dont le rôle est d’assurer un égal traitement à tous les citoyens », commente le père de Sèdjro, tout aussi amer. Mais en vain.
Pour poursuivre ses études en master, Sèdjro a été obligé de repasser l’examen de licence, cette fois sous la supervision des pouvoirs publics, début janvier.