Début 2019, l’écrasante victoire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) aux élections législatives et municipales du 9 février avait été entachée de nombreux cas d’indiscipline : certains conseillers municipaux avaient refusé de voter pour les maires ayant reçu l’onction du parti. Le RDPC était donc bien décidé à tout faire pour que cela ne se reproduise pas : ce mardi, la désignation des responsables des exécutifs régionaux a été savamment balisée en amont par le comité central, chargé des investitures.
Dans une note rappelant les exigences de discipline aux membres des différents conseils régionaux appelés à élire les présidents des régions et leurs bureaux, le secrétaire général du RDPC, Jean Nkuete, avait aussi pris le soin de mentionner que « tout membre qui dérogerait aux consignes explicites transmises par le secrétaire général du comité central remettrait en cause […] l’autorité statutaire du président national, Paul Biya ». Une mise en garde très claire qui n’a cependant pas freiné les tractations de dernière minute.