Fin 2019, après la décision unilatérale du Nigeria de fermer ses frontières avec ses voisins, l’Union des commerçants du Ghana (GUTA) a ordonné la fermeture de certains magasins appartenant à des Nigérians. Une mesure à laquelle le gouvernement a rapidement mis fin, au grand dam de Joseph Obeng, le président de l’organisation professionnelle ghanéenne, qui estime que « si les autorités nigérianes disent “le Nigeria d’abord”, les autorités ghanéennes devraient répondre “le Ghana d’abord” ».
Six mois plus tard, le 19 juin, des hommes armés ont pénétré dans l’enceinte du Haut Commissariat du Nigeria au Ghana, et ont détruit des bâtiments en construction.
Le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, a condamné cet acte « scandaleux et criminel » et a demandé aux autorités ghanéennes de veiller à protéger les bâtiments diplomatiques de la République fédérale. Et les résidents nigérians au Ghana ont organisée une manifestation pour demander au gouvernement local d’agir.
L’autoroute Abidjan-Lagos, un axe clé interrompu
Cette escalade est symptomatique de la tension croissante dans les relations commerciales entre le Ghana et le Nigeria, les deux premières économies d’Afrique de l’Ouest, qui avaient connu ces dernières années une hausse modérée mais constante de leurs échanges commerciaux.