Le 23 octobre, en début d’après midi, Alassane Ouattara est très affecté lorsqu’il apprend le décès de Sidiki Diakité, son ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation.
Ce jour-là, au moment de quitter sa résidence de Riviera M’Badon pour rejoindre ses nouveaux bureaux de Cocody-Ambassades, Sidiki Diakité semble pourtant en bonne santé. Il doit préparer ses dossiers avant un rendez-vous prévu un peu plus tard avec le chef de l’État.
Pris d’un malaise
Arrivé dans la cour de ses bureaux, Sidiki Diakité prie son agent de sécurité et son chauffeur de descendre du véhicule, au motif qu’il a un coup de téléphone urgent à passer. Le ministre est alors pris d’un malaise et de longues minutes passent avant qu’il ne parvienne finalement à les alerter. Évacué à la Polyclinique internationale Sainte Anne-Marie (PISAM), il décède quelques instants plus tard. Peinant à y croire, certains membres du gouvernement s’y rendent personnellement.
Très impliqué dans l’organisation de l’élection présidentielle du 31 octobre – il a élaboré les projets de loi en lien avec ce scrutin et devait s’entretenir le 24 octobre avec Kuibert Coulibaly, le président de la Commission électorale indépendante -, Sidiki Diakité comptait parmi les ministres proches d’Alassane Ouattara. Bien que natif de la cité balnéaire de Grand-Bassam, il était originaire de Seydougou (nord-ouest) près de Gbeleban, la ville de Nabintou Cissé, la mère du chef de l’État.
Alassane Ouattara compte nommer un ministre intérimaire pour succéder à Sidiki Diakité. Plusieurs personnalités sont pressenties, parmi lesquelles les ministres Sansan Kambile (Justice) ou Vagondo Diomandé (Sécurité et Protection civile). De son côté, le Premier ministre Hamed Bakayoko propose l’un de ses proches, Claude Sahi. Ce dernier est l’actuel directeur de cabinet adjoint du défunt ministre de l’Administration du territoire.