Émissions obligataires : la Zambie paie cher
Le pays emprunte à nouveau. Mais, avec son déficit budgétaire, à un taux plus élevé qu’en 2012.
Lusaka a lancé le 7 avril un emprunt obligataire de 1 milliard de dollars (729,5 millions d’euros) sur le marché international. Le taux de 8,6% sur dix ans est légèrement inférieur aux prévisions des banquiers. Cependant, le coût de l’emprunt a augmenté par rapport à l’émission réalisée en 2012 (5,63%).
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Cette hausse tient au recentrage des investisseurs sur les économies développées, mais aussi aux inquiétudes des milieux financiers concernant le déficit budgétaire du pays.
Déficit
Si, grâce aux secteurs des mines et de la construction, l’économie zambienne doit croître de 6,5% cette année selon le Fonds monétaire international, la politique d’investissement du gouvernement dans des projets d’infrastructures routières et ferroviaires risque de porter le déficit budgétaire à 8,5% du PIB.
Par ailleurs, le deuxième producteur de cuivre du continent demeure exposé à la baisse actuelle du cours du métal. Standard & Poor’s a ainsi maintenu sa perspective négative, notant le pays B+, au même niveau que le Kenya et la RD Congo. La hausse de l’inflation pourrait également noircir le tableau. Pour l’heure, la Zambie profite encore de la faiblesse de la monnaie de l’Afrique du Sud, d’où provient une grande partie de ses importations. À ce niveau de retours sur investissements, le taux de l’emprunt est proche de celui émis l’an dernier par le Ghana, dont les fondamentaux sont moins bons. Cela reste donc un bon placement, estime toutefois Max Wolman, analyste au sein d’Aberdeen Asset Management, cité par le Financial Times.
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