À 54 ans, Mahamadou Bonkoungou appartient à l’élite du monde des affaires en Afrique de l’Ouest francophone. Ebomaf, son groupe de BTP fondé en 1989, réalise un chiffre d’affaires de plus de 1 milliard d’euros. Et, à la fin de 2019, son carnet de commandes affichait près de 1 000 milliards de F CFA de projets routiers et aéroportuaires. Si l’entrepreneur se défend d’entretenir des relations directes avec les chefs d’État de la zone, son agenda prouve le contraire.
À la mi-septembre, c’est par exemple Alassane Ouattara qui l’a convié à un rendez-vous à Abidjan pour lui demander de mettre à disposition pour sa campagne électorale les appareils de sa compagnie aérienne Liza Transport International (LTI). Bousculé par la crise malienne et par les tensions avec l’opposition, le président ivoirien a finalement demandé à son frère Téné Birahima, ministre des Affaires présidentielles, de rencontrer Bonkoungou avant de le retrouver le 10 octobre pour l’inauguration de la route Ferkessédougou-Nassian-Kong.

Alassane Ouattara, lors de l'inauguration des travaux de la route Ferkessédougou-Nassian-Kong, en présence de Mahamadou Bonkoungou, le 10 octobre 2020. © Presidence CI
En juillet, Mahamadou Bonkoungou s’était également joint aux officiels ivoiriens réunis à Korhogo pour rendre un dernier hommage au Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, qui venait de décéder. Et c’est avec son Falcon X7 que Faure Gnassingbé Essozimna avait pu venir depuis Lomé assister à la cérémonie.