Depuis l’annonce, le 13 août, puis la signature, le 15 septembre, des accords d’Abraham normalisant les relations entre Israël et plusieurs pays arabes, la question de la vente d’avions de combat F-35 aux États du Golfe agite le débat public en Israël et aux États-Unis.
Le Qatar aurait récemment formulé une demande d’achat de ces avions de combat furtifs aux États-Unis. Aux Émirats arabes unis, une demande similaire est revenue sur la table en août, après l’annonce des accords avec Israël.
Et le 15 septembre, trois heures avant leur signature, Donald Trump avait déclaré sur Fox News qu’il n’aurait « personnellement aucun problème » à vendre des F-35 aux Émirats, vantant les « nombreux emplois » que générerait un tel contrat.« En pleine campagne électorale, le président américain cherche à montrer qu’il cartonne en remportant des succès diplomatiques et économiques, à donner l’impression qu’il a apporté la paix au Moyen-Orient et qu’il va apporter des emplois aux États-Unis en vendant des avions F-35 », analyse Emma Soubrier, chercheuse spécialiste des questions militaires et de sécurité du Golfe.
Opposition publique d’Israël
Problème : au Moyen-Orient, seul Israël est autorisé à acquérir ces bijoux technologiques, traditionnellement réservés aux alliés occidentaux de Washington. La politique de l’« avantage militaire qualitatif » (Qualitative military edge), qui garantit à l’État hébreu sa supériorité militaire, est appliquée par les États-Unis depuis les années 1960 et a été inscrite dans la loi en 2008.