Déjà contesté sur le terrain environnemental et social en Ouganda, Total est aussi critiqué pour ses pratiques fiscales dans ce pays, où il mène le premier grand projet pétrolier, sur les rives du Lac Albert. Il doit permettre l’extraction et la commercialisation de quelque 1,4 milliard de barils sur vingt-cinq ans.
Dans un rapport publié début octobre par les branches française, ougandaise et néerlandaise de l’ONG Oxfam, le géant pétrolier piloté par Patrick Pouyanné est accusé d’utiliser les Pays-Bas comme une plateforme d’optimisation fiscale.
Une convention fiscale entre l’Ouganda et les Pays-Bas
Les rédacteurs du rapport d’Oxfam révèlent que les actifs de Total dans les quatre blocs et le pipeline formant le projet extractif ougandais, dont il détient près de 67 %, sont détenues à travers deux sociétés néerlandaises (Total E&P Uganda BV et Total EA Midstream BV). Son partenaire chinois CNOOC, qui détient les 33 % restant du projet ougandais, passe également par une société basée aux Pays-Bas.