Algérie : quand Bouteflika voulait parler avec Israël

Alors que les débats de la normalisation des relations avec Israël agitent le monde arabe, Abdelaziz Bouteflika avait initié un début de rapprochement avec l’ennemi juré dès son arrivée au pouvoir.

Abdelaziz Bouteflika, à Tlemcen en 2012. © CHESNOT/SIPA

Abdelaziz Bouteflika, à Tlemcen en 2012. © CHESNOT/SIPA

FARID-ALILAT_2024

Publié le 23 septembre 2020 Lecture : 5 minutes.

C’est un niet catégorique. Le président algérien Abdelmajid Tebboune a exclu toute possibilité de normalisation des relations avec Israël alors que deux États arabes, les Émirats arabes unis et le Bahreïn ont décidé d’établir des relations avec l’État hébreu sous l’égide de l’administration américaine. « Nous constatons qu’il y a une sorte de ruée vers la normalisation, a affirmé le 20 septembre Abdelamjid Tebboune dans une interview diffusée par la télévision algérienne. Nous n’y participerons pas et nous ne la cautionnons pas. »

La réponse ferme de Abdelmadjid Tebboune coule de source tant l’Algérie est l’un des pays du monde musulman les plus engagés dans la défense de la cause palestinienne. C’est que l’Algérie ne se contente pas de soutenir la Palestine, elle a également participé à deux guerres ayant opposé des pays arabes à Israël.

Durant la guerre des Six jours de 1967, cinquante-six soldats de l’armée algérienne ont perdu la vie en combattant aux côtés des troupes arabes. Lors du conflit de 1973, quelques 3000 militaires dont des officiers supérieurs ont pris part aux combats alors que 10 soldats y sont morts.

Une cause sacrée

Depuis, la hache de guerre n’a jamais été déterrée entre Alger et Tel Aviv. La cause palestinienne est d’autant plus sacrée que c’est à Alger que Yasser Arafat a proclamé le 15 novembre 1988 la création de l’État palestinien.

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