Le procès pour corruption – très médiatisé – mettant en cause les majors pétrolières Eni et Shell à propos de leur acquisition du permis pétrolier nigérian OPL 245 entre dans sa phase finale lundi 21 septembre à Milan, avec les plaidoiries de la défense.
À la barre vont se succéder des personnalités économiques et politiques phares en Italie pour une affaire nigériane qui remonte au début des années 2000 et constitue l’un des plus importants dossiers pour corruption du monde pétrolier.
Du côté du management, ce sont Claudio Descalzi, le PDG actuel d’Eni, et son flamboyant prédécesseur Paolo Scaroni, figure de Cofindustria, le patronat italien, qui sont mis en cause. Non moins connue, Paola Severino, ex-garde des sceaux italienne dans le gouvernement de Mario Monti, de 2011 à 2013, assurera la défense personnelle de Claudio Descalzi.
L’avocat pénaliste Nerio Dioda, figure du barreau de Milan, s’occupera quant à lui de la défense de la firme italienne, dont les liens avec l’État et l’establishment italiens sont solides.