S’il a pu regagner sa résidence personnelle de Sebenikoro, à Bamako, Ibrahim Boubacar Keïta n’est pas pour autant libre de ses mouvements. Selon nos sources, sa propriété familiale, qui comprend plusieurs villas, est étroitement sécurisée par les forces spéciales, lesquelles filtrent les entrées.
Toujours selon nos informations, plusieurs membres de la famille de l’ancien président et de la Première dame se sont vus refuser l’entrée par les militaires. Seuls son fils Bouba Keïta et son épouse, Aminata Maïga, qui résident tous deux sur place, peuvent ainsi être au côté d’IBK.
Les proches de l’ex-président ont alerté la Cedeao et les Nations unies afin que soient clarifiées les conditions de la « libération ». IBK a d’ailleurs reçu la visite, le 27 août, du représentant des Nations unies pour le Mali, le Tchadien Mahamat Saleh Annadif.
Sassou, Faure, Ouattara… mais pas Macron
Selon nos informations, depuis son retour à Sébénikoro, IBK, qui suit un traitement médical régulier et peut recevoir la visite de son médecin personnel, se repose surtout beaucoup. Il a également téléphoné à ses anciens pairs africains.
Le 27, il a ainsi échangé plusieurs minutes avec le Congolais Denis Sassou Nguesso, lequel recevait à Oyo le Togolais Faure Gnassingbé, qui revenait d’une visite au Gabon. Profitant de l’occasion, Faure, qui suit la situation malienne de près grâce à la Cedeao, a également pu prendre des nouvelles d’IBK.
Selon nos informations, Ibrahim Boubacar Keïta a également pu joindre le même jour Mahamadou Issoufou, président nigérien actuellement à la tête de l’organisation ouest-africaine, ainsi qu’Alpha Condé, le président guinéen, dont il est proche. Le 28, IBK a ensuite parlé à l’Ivoirien Alassane Ouattara et au Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré. En revanche, l’ancien président malien n’a pas eu d’échange téléphonique avec le président français Emmanuel Macron.
Selon nos informations, le 28 en début de soirée, les militaires du CNSP ont toutefois demandé à IBK, son épouse et son fils de leur remettre leurs téléphones, qui sont, à l’heure actuelle, coupés.