Selon nos informations, Félix Tshisekedi et ses plus proches collaborateurs s’activent actuellement pour organiser une réunion de la Quadripartite des Grands Lacs, composée de la RDC, du Rwanda, de l’Angola et de l’Ouganda. Celle-ci se tiendra à Goma, début septembre.
La date précise n’a pas encore été fixée mais une chose est sûre : le Burundi sera invité à participer à ce sommet, lors duquel son nouveau président, Évariste Ndayishimiye, devrait donc effectuer sa première grande sortie diplomatique régionale.
Défis sécuritaires et logistiques
Objectifs de cette quadripartite élargie en faveur de la stabilité régionale : évaluer les avancées dans le dialogue entre Kigali et Kampala et impulser une réconciliation entre le Rwanda et le Burundi. Les invitations aux chefs d’État concernés ont été lancées, mais plusieurs défis sécuritaires et logistiques sont encore à relever.
Une équipe s’est attelée à la préparation du sommet dans l’entourage de Félix Tshisekedi. Elle est notamment composée du directeur de cabinet par intérim, Désiré-Cashmir Eberande Kolongele, et du conseiller spécial en matière de sécurité, François Beya, lequel fait jouer ses réseaux dans les services de renseignement de la sous-région.
Selon nos sources, deux réunions préparatoires se sont tenues le 27 août, l’une présidée par Eberande Kolongele, l’autre par Beya, pour peaufiner les détails de cette grand-messe diplomatique, laquelle doit se tenir alors que sévit toujours la pandémie de Covid-19, qui pourrait entraver la venue de certains invités.
Un rendez-vous essentiel pour Tshisekedi
Autour du directeur de cabinet par intérim, le 27 dans la matinée, étaient présents : le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Gilbert Kankonde Malamba, la ministre des Affaires étrangères, Marie Tumba Nzeza, le ministre du Commerce extérieur, Jean Lucien Bussa Tongba, le ministre délégué à la Défense nationale chargé des Anciens combattants, Sylvain Mutombo Kabinga, et le vice-ministre de la Coopération régionale, Valery Mukasa Mwanabute.
Le même jour, dans la soirée, une équipe très restreinte composée des chefs des services de renseignement et de sécurité du pays, dont le patron de l’Agence nationale de renseignement, Justin Inzun Kakiak, et le commissaire général de la police, Dieudonné Hamuli, se sont quant à eux réunis autour de François Beya.
Après la tripartite de mai 2019 (Angola, RDC, Rwanda), cette quadripartite élargie fait figure de rendez-vous diplomatique de taille pour Félix Tshisekedi, lequel doit prendre la tête de l’Union africaine en février 2021 pour une durée d’une année.