Au deuxième trimestre 2020, l’économie nigériane a reculé de 6,10 % en glissement annuel, sa plus forte contraction en plus de neuf ans. Si le pays n’est pas encore officiellement entré en récession – le premier trimestre ayant enregistré une croissance de 1,5 % – le FMI anticipe une croissance annuelle négative de -5,4 %, tandis que la Banque mondiale s’attend à la « pire récession qu’Abuja ait connue depuis quatre décennies ».
Il faut dire que le pétrole, principale richesse du pays, a été frappé de plein fouet par la crise liée au coronavirus, et que l’accord de réduction de la production de pétrole de l’Opep, qui a limité la production nigériane à 1,41mb/jour entre mai et juin [contre 2,1 millions de barils par jour en 2019 selon le BP Statistical Review of World Energy] », n’a pas suffi à maintenir les cours.