Dimanche 23 août, Vital Kamerhe, qui est toujours officiellement directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, a quitté la prison de Makala, à Kinshasa, où il était en détention depuis le 8 avril. Kamerhe, condamné à vingt ans de travaux forcés le 20 juin, a été évacué pour raisons sanitaires.
Risque très élevé face au Covid-19
Dans un rapport du 20 avril auquel Jeune Afrique a eu accès, les soignants de la clinique Médecins de nuit, qui ont examiné Kamerhe après sa mise en détention, ont noté que leur patient était un « tabagique » depuis une trentaine d’années. Et l’ont classé dans la catégorie des personnes à risque très élevé face à la pandémie de Covid-19.
Ils y précisent notamment que Vital Kamerhe souffre d’une forme grave d’hypertension artérielle, la cardiopathie hypertensive. Celle-ci vient s’ajouter à une maladie respiratoire chronique, un « syndrome post-phlébitique unilatéral du membre inférieur gauche », des « palpitations non tolérées » et un « syndrome vertigineux à investiguer ».
Tshisekedi impliqué
Ses proches gardent le mystère sur l’endroit où le directeur de cabinet a été amené. Selon nos sources, il aurait reçu des soins à la clinique Nganda, située à un kilomètre à l’ouest de la prison de Makala, mais pourrait profiter de l’une des résidences de son épouse, Hamida Shatur, dans le quartier huppé de La Gombe, plus au nord dans la capitale congolaise.
Selon nos informations, Félix Tshisekedi s’est personnellement impliqué pour que Vital Kamerhe, dont l’état de santé se serait dégradé ces dernières heures, puisse bénéficier des soins appropriés. Le chef de l’État aurait ainsi reçu, quelques jours avant la libération de son directeur de cabinet, les enfants de ce dernier, ainsi qu’Hamida Shatur.