Dans ce dossier
Comment les villes africaines font face au risque climatique
Pluies diluviennes à Abidjan, Douala ou Casablanca, sécheresse à Praia, déforestation à Kinshasa, érosion côtière à Saint-Louis… Chacune de ces villes africaines incarne un pan du combat contre les effets du réchauffement climatique, particulièrement complexe sur le continent où les métropoles ont grandi très vite et souvent sans plan d’urbanisme.
Chaque année, les phénomènes climatiques provoquent maladies et décès au sein de la population mais aussi destructions et pertes financières. « De Nouakchott à Lagos, la mer grignote les côtes à raison de un mètre à cinq mètres par an et fragilise des villes qui représentent 42 % de l’économie de l’Afrique de l’Ouest et où vit le tiers de sa population », soulignait en 2018 Arona Diedhiou, chercheur au sein du Groupe scientifique intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
Or, s’il est déjà critique, l’enjeu des villes africaines durables va devenir de plus en plus prégnant. Le continent, l’un des plus faibles contributeurs mondiaux au réchauffement climatique, en est pourtant l’une des principales victimes. Et, selon les prévisions des scientifiques, l’augmentation des températures devrait y être supérieure à la hausse moyenne mondiale à l’avenir.
Face à ce constat et à ces perspectives sombres, les autorités locales et nationales ont mis en œuvre des réponses. Mais leurs effets ne sont encore que trop limités dans le temps ou dans leur portée. Alors, associations, universitaires et entreprises prennent le relais. Revue de détails, en six étapes, à Casablanca, Abidjan, Douala, Praia, Saint-Louis et Kinshasa, de la bataille climatique menée par les villes du continent.