« Le gouvernement appelle à la raison et demande de faire taire les armes ». Le communiqué du Premier ministre Boubou Cissé à 16h GMT sonne comme une ultime tentative pour calmer la situation, plusieurs heures après le début des événements survenus à Bamako et Kati mardi matin. De fait, cette main tendue aux mutins n’aura pas permis d’éviter son arrestation au côté du président malien, en fin de journée. Ni la démission de ce dernier, sous la pression des militaires putschistes, quelques heures plus tard.
Tout a commencé dans la matinée, lorsque des coups de feu ont été entendus au camp militaire Soundiata-Keïta de Kati, situé à 15 km au nord de Bamako. Des hommes armés ont fait irruption dans le camp à bord de pick-up, avant que des tirs ne soient échangés avec les militaires présents sur le site.