L’état d’urgence accorde des pouvoirs supplémentaires aux forces de sécurité, dont celui « d’ordonner des perquisitions à domicile de jour et de nuit », selon les autorités nigériennes.
Cet élargissement a été décidé à l’issue d’un Conseil national de sécurité (CNS) « extraordinaire » présidé au lendemain de l’attaque par le président nigérien Mahamadou Issoufou, selon la télévision publique.
Le conseil a décidé de « l’élargissement de l’état d’urgence » à deux préfectures qui n’étaient pas jusqu’ici concernées par cette mesure imposée il y a trois ans à la région de Tillabéri. Cette vaste zone riveraine des « trois frontières » entre Niger, Burkina Faso et Mali est devenue l’un des repaires des groupes jihadistes sahéliens, dont l’État islamique au Grand Sahara (EIGS).
Attaque « terroriste »
Parmi ces préfectures figure celle de Kollo, qui administre la localité de Kouré, une zone très boisée où vivent les dernières girafes d’Afrique de l’Ouest, à 70 km de Niamey. L’état d’urgence est déjà en vigueur dans la région de Diffa (sud-est), proche du Nigeria et théâtre d’attaques récurrentes de Boko Haram et de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), issu d’une scission de Boko Haram.
Le conseil a également annoncé la « suspension » à l’accès au site des girafes pour que « les investigations qui se déroulent actuellement se poursuivent en toute sérénité », a expliqué le ministre nigérien de l’Intérieur, Alkache Alhada à la télévision.
Les six Français, leur guide et leur chauffeur, dont la plupart sont des employés de l’ONG Acted, ont été abattus par des hommes armées à motos lors d’une excursion touristique dans la localité de Kouré. L’attaque, dénoncée comme « terroriste » par Niamey et Paris, est la première ayant visé des Français dans ce secteur.