Lorsqu’on lui parle de l’élection présidentielle de 2023, Bola Ahmed Tinubu préfère garder le silence. Il moque même les experts politiques de son pays qui assurent connaître ses intentions. Surtout depuis le 25 juin et la décision des membres du Congrès des progressistes (All Progressives Congress, APC) de dissoudre le Comité national de travail (Working National Committee) – l’organe dirigeant du parti au pouvoir, détenu par Tinubu et ses alliés.
En perdant cette bataille, l’ancien gouverneur de Lagos, aujourd’hui âgé de 68 ans, se retrouve dépossédé des manettes du parti, qu’il doit désormais partager avec les autres caciques de l’APC.
Une véritable stratégie
Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’a plus aucune chance de représenter son parti lors des prochaines scrutins. Mais pour cela, encore faudrait-il qu’il annonce officiellement sa candidature. Une prudence qui ressemble à une véritable stratégie, alors qu’il doit faire face à des rivaux très sérieux tant du côté de l’APC que de celui du gouvernement fédéral.