Malgré les obstacles, Total déclenche enfin son mégaprojet au Mozambique

Le géant français vient de boucler le financement de son projet gazier à 20 milliards de dollars, en dépit des critiques de la société civile.

Nicolas Terraz (directeur Afrique de Total E&P) et Patrick Pouyanné (PDG de Total) lors de l’officialisation de la reprise du projet avec Nyusi Filipe (le président mozambicain, au centre), et les offciels du groupe Occidental, à droite, en septembre 2019. © presidencia.gov.mz

Nicolas Terraz (directeur Afrique de Total E&P) et Patrick Pouyanné (PDG de Total) lors de l’officialisation de la reprise du projet avec Nyusi Filipe (le président mozambicain, au centre), et les offciels du groupe Occidental, à droite, en septembre 2019. © presidencia.gov.mz

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 21 juillet 2020 Lecture : 1 minute.

En dépit de la chute des cours du brut et de la crise sanitaire mondiale, Total a bouclé le 17 juillet un financement de 14,9 milliards de dollars pour Mozambique LNG, repris en septembre 2019 à l’américain Anadarko. Patrick Pouyanné, le patron du géant pétrolier français avait fait de ce mégaprojet gazier la mission numéro un de Nicolas Terraz, arrivé en juillet 2019 à la tête de la région Afrique subsaharienne de la branche exploration-production.

Le projet Mozambique LNG prévoit le premier développement à terre d’une usine de gaz naturel liquéfié (GNL) du pays. Il comprend l’exploitation des champs de Golfinho et d’Atum, situés dans la concession Offshore Area 1, dans la province du Cabo Delgado, au nord du pays, et la construction de deux trains de liquéfaction d’une capacité totale de 13,1 millions de tonnes par an.

Si Patrick Pouyanné a mis autant d’empressement à faire avancer ce projet, c’est d’abord qu’il permet à Total de hâter sa transition vers un mix énergétique davantage gazier, en particulier sur le continent, qui représente quelque 25% de sa production d’hydrocarbures, mais où il n’extrayait jusqu’à présent quasiment que du pétrole, contrairement à son grand rival en Afrique, l’italien Eni.

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Les réserves exploitables de Mozambique LNG sont considérables. Selon le cabinet spécialisé Rystad Energy, quelque 3,6 milliards d’équivalent-barils pourraient sortir du sous-sol mozambicain avec ce projet, soit plus de deux fois plus que le complexe sénégalo-mauritanien de Grand-Tortue, mené par BP. Toujours selon Rystad Energy, le gaz serait extrait à un coût compétitif d’environ 6 dollars par millier de pied-cube, soit un prix comparable à Grand-Tortue, mais 2 dollars moins élevé que pour le projet de septième train de NLNG, le plus grand projet gazier nigérian en cours de développement.

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