Tunisie : Malek Labidi, des fourneaux de Bocuse aux plateaux TV (3/4)
« Ces cuisiniers qui régalent les puissants » (3/4) – Rendue célèbre par des émissions culinaires diffusées au Maghreb, la Tunisienne Malek Labidi est l’une des étoiles montantes de la gastronomie nord-africaine.
Ces cuisiniers qui régalent les puissants
De Marrakech à Tunis en passant par Paris, ces chefs préparent les repas des politiques et des têtes couronnées. Des liens privilégiés entre le pouvoir et la gastronomie que JA a voulu explorer. Portraits.
Rien ne destinait Malek Labidi, atteinte du syndrome de la bonne élève, à faire carrière en cuisine – hormis le souvenir des gâteaux au yaourt concoctés avec sa mère. « J’y ajoutais des dattes et de la fleur d’oranger ; c’est ma madeleine de Proust », avoue la trentenaire, qui a su convaincre ses parents de sa passion pour la cuisine. Et qui apprécie qu’ils aient respecté ses choix, après lui avoir tout de même imposé d’obtenir d’abord des diplômes « sérieux ».
Avec un baccalauréat français obtenu en Tunisie, elle opte pour une prépa HEC à Paris et enchaîne avec un master à Dauphine, avant de suivre son instinct et d’abandonner les parcours classiques pour les fourneaux. « J’ai été interpellée par une phrase de Martin Heidegger qui disait que ce qui donne à penser, c’est que nous ne pensons pas encore », assure la cheffe rebelle, qui refuse « d’être programmée pour ne pas penser et choisir ».
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