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Finance – Six mois qui ont ébranlé la BAD
C’est un appel au « consensus » et à une « sortie de crise par le haut » mais, en lisant entre les lignes, il a toutes les chances de jeter de l’huile sur le feu.
Dans une lettre parvenue à Jeune Afrique lundi 22 juin, cinq anciens vice-présidents de la Banque africaine de développement (BAD) plaident pour « une investigation indépendante » examinant « les allégations et les éléments de preuve » présenté par un groupe de lanceurs d’alerte et visant la gouvernance du patron de l’institution, le Nigérian Akinwumi Adesina.
Une campagne difficile
Cette prise de parole – cosignée par le Tchadien Bedoumra Kordjé, le Mauritanien Ousmane Kane, le Malien Birama Sidibé, le sud-africain Mandla Gantsho et le Zimbabwéen Thomas Zondo Sakala – intervient alors que la BAD et son président, élu en 2015 et unique candidat à sa réélection à la fin août, traversent une tempête depuis le début de l’année en raison d’accusations internes de mauvaise gouvernance. Démenties par l’intéressé, ces accusations rendent la campagne pour sa reconduction à son poste plus incertaine que prévue.