Ce repas, qui a duré près de trois heures, de 21 h 15 à minuit, a été préparé par le chef étoilé Guy Savoy, compagnon de la journaliste franco-tunisienne Sonia Mabrouk (qui figurait parmi les invités). Il a rassemblé une centaine de personnes, dûment séparées par la distanciation sociale.
À la table d’honneur, outre les deux présidents, figuraient notamment la Première dame Brigitte Macron, le fondateur de Jeune Afrique Béchir Ben Yahmed, le président de l’Institut du monde arabe Jack Lang, l’ancien maire de Paris (et natif de Bizerte) Bertrand Delanoë, l’ancien président de l’Assemblée nationale (et né à Tunis) Claude Bartolone, la romancière franco-marocaine Leïla Slimani, représentante spéciale d’Emmanuel Macron pour la francophonie et la directrice de cabinet de Kaïs Saïed, Nadia Akacha.
JA « sous pli fermé »
Précédé d’un long tête-à-tête entre les deux présidents (qui désormais se tutoient), ce dîner où figuraient également les ministres tunisiens des Finances et des Affaires étrangères Mohamed Nizar Yaïche et Noureddine Erray ainsi que le titulaire du Quai d’Orsay Jean-Yves Le Drian, a donné lieu aux traditionnels discours-toasts.
Au cours du sien, prononcé en arabe, Kaïs Saïed a tenu à rendre hommage à Jeune Afrique, qu’il se procurait « sous pli fermé » et quasi clandestinement à la fin des années 1980, période où le journal se heurtait au zèle des censeurs du régime crépusculaire de Habib Bourguiba.