Attaque de drones : déjà de nombreuses bavures

Alors que l’utilisation de drones armés par les américains et les français dans la région du Sahel semble de plus en plus inévitable, il est important de rappeler les dangers de ces « robots tueurs ». Si les américains envisagent d’en installer au Niger, ils s’en servent depuis longtemps au Yémen ou en Afghanistan, au prix de nombreuses vies civiles.

Au Yémen, en 2013, une frappe américaine lors d’un mariage avait fait 17 morts, en majorité des civils. © MOHAMMED HUWAIS/AFP

Au Yémen, en 2013, une frappe américaine lors d’un mariage avait fait 17 morts, en majorité des civils. © MOHAMMED HUWAIS/AFP

BENJAMIN-ROGER-2024

Publié le 18 décembre 2017 Lecture : 1 minute.

En octobre 2015, le site d’investigation américain The Intercept a publié une longue enquête sur les victimes civiles causées par les drones américains sur différents théâtres d’opérations comme l’Afghanistan, le Yémen, ou encore la Somalie.

Intitulé « La machine à tuer », ce dossier du site d’investigation américain The Intercept, s’appuie notamment sur des documents confidentiels remis par un membre des services de renseignements américains. Selon The Intercept, les pertes civiles provoquées par ces frappes de drones, qui visent théoriquement des combattants jihadistes, ont été sous-estimées par l’administration américaine.

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L’article évoque par exemple les ratés de l’opération Haymaker, dans le nord-est de l’Afghanistan, entre 2012 et 2013. Les drones américains y ont tué plus de 200 personnes, dont seulement 35 étaient les cibles visées. Et, sur une période de cinq mois durant cette opération, 90 % des personnes tuées n’étaient pas les personnes visées.

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