Rwanda – France : vers une nouvelle rupture ?

Les relations entre Kigali et Paris sont à nouveau tendues. Le Rwanda a décidé de rappeler son ambassadeur de France suite à la convocation du ministre de la Défense rwandais, James Kabarebe dans le cadre de l’enquête sur la mort de l’ancien chef d’État, Juvénal Habyarimana en 1994.

Paul Kagame à Kigali, lors de sa prestation de serment, le 18 août 2017. © Eric Murinzi/AP/SIPA

Paul Kagame à Kigali, lors de sa prestation de serment, le 18 août 2017. © Eric Murinzi/AP/SIPA

Publié le 24 octobre 2017 Lecture : 1 minute.

L’ambassadeur du Rwanda à Paris, Jacques Kabale, a été rappelé à Kigali « pour consultation ». Une péripétie qui fait suite à l’annonce de la convocation, par un magistrat antiterroriste parisien, du ministre de la Défense, James Kabarebe (photo), pour une confrontation avec un témoin de dernière minute qui accuse l’Armée patriotique rwandaise – l’ancienne rébellion tutsie – d’avoir abattu l’avion du chef de l’État Juvénal Habyarimana, le 6 avril 1994. Selon une source proche de Paul Kagame, une rupture des relations diplomatiques serait « une éventualité ». Un diplomate rwandais ajoute que « c’est un scénario probable, à moins que la cause de ce rappel ne disparaisse ».

À un chef d’État d’Afrique de l’Ouest exprimant son embarras face à cette détérioration des relations entre Kigali et Paris, Emmanuel Macron a adressé, en substance, ce message : il ne s’agit pas de l’ouverture d’une nouvelle instruction, mais de la poursuite de l’ancienne ; merci de rappeler au président Paul Kagame que la justice française est indépendante. La France, elle, n’a plus d’ambassadeur au Rwanda depuis le départ de Michel Flesch, en 2015, Kigali n’ayant jamais accordé d’agrément à son successeur.

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