Cinéma : la guerre contre son gré

Mourad Boucif, réalisateur marocain, explore une nouvelle fois le rôle qu’ont joué, malgré eux, certains Maghrébins pendant la seconde guerre mondiale.

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Renaud de Rochebrune

Publié le 20 septembre 2017 Lecture : 1 minute.

Marocain né en Algérie et vivant en Belgique, Mourad Boucif avait réalisé en 2006 un bon documentaire sur le destin tragique des Maghrébins enrôlés de force dans l’armée française durant la Seconde Guerre mondiale, La Couleur du sacrifice.

Il revient aujourd’hui avec une fiction sur le même sujet, Les Hommes d’argile. Et raconte comment le jeune Sulayman, potier-poète marocain tout juste marié avec la belle Khadija, la fille du caïd local, se retrouve contre son gré en première ligne face aux Allemands. Au cœur d’un conflit qui ne le concerne pas.

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Un film de guerre, donc, sur le même sujet qu’Indigènes ? Pas vraiment. Car ce long-métrage, certes apte à séduire les pacifistes comme les anticolonialistes, loin de chercher le spectaculaire, s’attache surtout à évoquer, à travers le parcours de Sulayman, comment persiste une forme d’humanité et de solidarité dans les pires des situations. Avec des images superbes.

Les Hommes d’argile de Mourad Boucif, sortie en France le 20 septembre

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