Santé : le groupe Novartis face à de nouveaux défis en Afrique

Toutes les prévisions annoncent d’ici à 2030 une explosion en Afrique des maladies non transmissibles comme le cancer, le diabète ou encore l’hypertension.

Au Kenya, dans les entrepôts du grossiste Meds, distributeur de la gamme de médicaments à vas prix du groupe. © Novartis AG

Au Kenya, dans les entrepôts du grossiste Meds, distributeur de la gamme de médicaments à vas prix du groupe. © Novartis AG

Rémy Darras © Francois Grivelet pour JA

Publié le 22 mars 2017 Lecture : 2 minutes.

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Suisse : cap sur l’Afrique

Depuis que les banques suisses ont dû mettre un terme à certaines pratiques qui avaient assuré leur fortune, les entreprises helvétiques s’intéressent plus activement à de nouveaux marchés prometteurs. Notamment sur le continent.

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En conséquence, le groupe pharmaceutique Novartis se doit de repenser sa stratégie industrielle sur le continent.

Le géant suisse, avec ses 48,5 milliards de dollars (46 milliards d’euros) de chiffre d’affaires en 2016 et ses 118 000 collaborateurs à travers le monde, s’était jusqu’à ces dernières années essentiellement orienté vers le traitement des maladies transmissibles, comme la malaria et la tuberculose.

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Pour accompagner cette nouvelle stratégie, le groupe bâlois devrait accroître ses capacités de production « de 50 % sur le continent dans les toutes prochaines années », affirme Harald Nusser, le directeur monde de Novartis Access, la gamme de médicaments à prix abordable lancée en 2015.

Il est très difficile de s’imposer sans être implanté localement

Le groupe, numéro 3 en Afrique derrière ses concurrents Sanofi et GSK, compte quatre sites de production au sud du Sahara (Côte d’Ivoire, Nigeria, Kenya et Afrique du Sud) et deux au nord (Algérie, Égypte). Il dispose aussi des nombreux bureaux de sa filiale Sandoz en Afrique de l’Ouest. Le nombre de ses salariés a doublé à travers le continent ces deux dernières années, avec 1 255 personnes, et 1 800 de ses médicaments génériques ont été homologués entre 2013 et 2016.

Le groupe est en permanence à la recherche de partenaires, dans le secteur tant privé que public, car « il est très difficile de s’imposer sans être implanté localement », reprend Harald Nusser. Novartis travaille notamment sur des programmes de recherche développés en partenariat avec des universités éthiopiennes, kényanes et sud-africaines.

Un enjeu économique de taille

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L’entreprise poursuit ses essais cliniques sur la malaria et les maladies chroniques mais fait face, en Afrique plus qu’ailleurs, à un important défi. « Comme dans toutes les zones à faibles revenus, nous devons sans cesse réfléchir à notre approche commerciale pour couvrir le plus large spectre de demandes possible. Aucun des médicaments que nous offrons n’a de spécificité africaine, ils disposent tous des mêmes molécules, mais nous devons les proposer à des prix accessibles pour le plus grand nombre, tout en restant rentables. Toutes ces équations n’ont pas encore été résolues », assure Harald Nusser.

Pour trouver la solution, le groupe compte s’appuyer sur son programme Novartis Access, dans l’idée de rendre une quinzaine de médicaments plus abordables, avec des traitements à un dollar par mois. L’objectif est de toucher le plus de patients possible, en fidélisant les gouvernements, ainsi que les ONG.

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