Diplomatie : « La Face cachée du Quai d’Orsay », dissection d’un monde feutré

Au moment où Laurent Fabius publie une auto-hagiographie retraçant son « œuvre » à la tête du ministère français des Affaires étrangères durant près de quatre ans (« 37, quai d’Orsay », Plon), il n’est pas inutile de confronter son regard à l’enquête de Vincent Jauvert parue il y a quelques mois aux éditions Robert Laffont, et dont le titre aguicheur, « La Face cachée du Quai d’Orsay », n’est pour une fois pas usurpé.

Le président du Conseil constitutionneLaurent Fabius, le 2 février 2016. © Andrew Medichini/AP/SIPA

Le président du Conseil constitutionneLaurent Fabius, le 2 février 2016. © Andrew Medichini/AP/SIPA

Publié le 1 décembre 2016 Lecture : 1 minute.

Dans cet ouvrage qui fourmille d’anecdotes, le journaliste de L’Obs dissèque un ministère « à la dérive », tant sur le plan éthique qu’au niveau du porte-monnaie, et s’arrête sur les petites mesquineries de Ses Excellences autant que sur leur désarroi de voir leur mission de plus en plus galvaudée.

On y apprend que les diplomates jouissent d’une impunité quasi totale, quoique à géométrie variable selon qu’ils viennent de l’ENA ou non, que les ambassades sont devenues des succursales des services secrets (à Djibouti notamment) ou encore qu’un petit groupe de hauts fonctionnaires (« la secte »), parmi lesquels figure le très influent conseiller diplomatique de Jean-Yves Le Drian, a réussi à faire de la France l’ennemi numéro un du programme nucléaire iranien. « Fabius imperator » en prend pour son grade. Comme ses prédécesseurs d’ailleurs, dont le « French doctor » préféré d’Alpha Condé, Bernard Kouchner.

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