Mi-janvier, devant l’ampleur de la contestation, le gouvernement a finalement renoncé à son plan d’extension d’Addis Abeba, qui aurait empiété sur les terres des paysans du pourtour de la capitale éthiopienne.
Mais la colère n’est pas retombée dans l’Oromia, la région la plus peuplée du pays, où, selon les ONG de défense des droits de l’homme, près de 150 personnes ont été tuées par les forces de l’ordre depuis novembre 2015. Les autorités se sont donc publiquement agacées de la poursuite des manifestations. Haïlemariam Desalegn affirmait, fin février, que des « forces destructrices » étaient à l’œuvre dans la région, avec pour mission de « renverser le gouvernement ». Le Premier ministre a aussi promis d’écraser ce qui s’apparente selon lui à des velléités sécessionnistes.
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