Afrique du Sud: 2 mineurs tués dans un affrontement entre syndicalistes
Deux mineurs ont été tués jeudi en Afrique du Sud au cours de heurts entre des membres de syndicats rivaux, sur un site minier de la compagnie Harmony Gold, a-t-on appris de source policière.
« Un homme a été tué par balle et un autre a été tué à l’arme blanche au cours d’un affrontement entre des travailleurs, » a déclaré un porte-parole de la police, Katlego Mogale.
Ces violences ont eu lieu sur le site de la mine de Kusasalethu, au sud de Johannesbourg.
Elles ont eu lieu alors que la vague de grèves sauvages dans les mines d’Afrique du Sud a touché à sa fin la semaine dernière, après trois mois de révolte sanglante pour de meilleurs salaires, qui a fait une soixantaine de morts et ébranlé durablement l’économie.
« Nous n’avons aucune information sur ce qui a pu provoqué ces violences mais nous avons appris que les affrontements opposaient des membres de syndicats », a déclaré M. Mogale, ajoutant qu’une personne avait été admise à l’hôpital.
Selon Lesiba Seshoka, porte-parole du Syndicat national des mineurs sud-africains (NUM), les heurts ont éclaté entre ses membres et des travailleurs appartenant à un plus petit syndicat, l’AMCU.
M. Seshoka a déclaré à l’AFP que l’AMCU – syndicat dissident qui n’est pas reconnu par la mine – s’était vu refuser l’autorisation d’organiser une réunion.
« Apparemment (. . . ) ils sont revenus vers nos bureaux et ont commencé à tirer », a dit M. Seshoka.
Durant la grève, les permanents du NUM ont souvent été accusés d’être des « planqués » ou trop mous face au patronat, et de tourner le dos aux intérêts des mineurs.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Le Niger rompt sa coopération militaire avec les États-Unis
- Les piliers d’Alain Ebobissé, bâtisseur de projets made in Africa pour Africa50
- Ali Bongo évincé du PDG : quand le parti renie celui qu’il a adoré
- Cinq intellectuels africains qui bousculent le prêt-à-penser
- Ni Chine, ni Russie : les investisseurs préférés de l’Afrique viennent d’Europe, affirme une étude