Nana Akufo-Addo investi comme nouveau président du Ghana

Nana Akufo-Addo devait prêter serment samedi comme nouveau président du Ghana, après avoir battu le chef de l’Etat sortant John Dramani Mahama lors de l’élection présidentielle du 7 décembre.

Le candidat de l’opposition ghanéenne Nana Akufo-Addo devant ses soutiens à Accra, le 8 décembre 2016. © AFP

Le candidat de l’opposition ghanéenne Nana Akufo-Addo devant ses soutiens à Accra, le 8 décembre 2016. © AFP

Publié le 7 janvier 2017 Lecture : 2 minutes.

Ancien défenseur des droits de l’Homme, âgé de 72 ans, M. Akufo-Addo sera investi lors d’une cérémonie au square de l’Indépendance, dans le centre d’Accra, devant plus de 6.000 invités et spectateurs.

Onze chefs d’État africains sont attendus, ainsi que le président sortant et les anciens dirigeants John Rawlings et John Kufuor.

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Les forces de police de la capitale ont prévu de renforcer la sécurité lors de l’investiture, notamment sur les principaux axes autour du lieu choisi pour la cérémonie.

Les commerçants ont déjà installé leurs stands à proximité du square de l’Indépendance à la veille de la cérémonie, pour vendre des drapeaux du Ghana et des gadgets du Nouveau parti patriotique de Nana Akufo-Addo.

La victoire électorale de M. Akufo-Addo et la transition pacifique du pouvoir ont renforcé l’image du Ghana, perçu comme un modèle de stabilité dans une région souvent turbulente.

« Le Ghana s’est distingué pendant ces 25 dernières années comme étant un pays d’intégrité et de transparence », avait estimé à la proclamation des résultats l’un des observateurs du scrutin, Johnnie Carson, de l’Institut national démocratique.

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Le nouveau président élu avait déclaré à l’AFP que les dirigeants qui souhaitaient rester en fonction à tout prix « naviguaient à contre-courant de l’Histoire ».

– La ‘voie du progrès’ –

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Au Nigeria – pays dont le passé est jalonné d’élections contestées avec des répercussions souvent violentes -, Goodluck Jonathan avait fait une concession sans précédent en admettant sa défaite face à Muhammadu Buhari en 2015.

En revanche, la semaine de l’élection du nouveau président ghanéen, le président battu en Gambie Yahya Jammeh a contesté les résultats des élections qu’il avait dans un premier temps acceptés, plongeant son pays dans une grave crise politique, toujours en cours.

Ailleurs sur le continent, il existe de nombreux exemples de dirigeants qui souhaitent modifier la Constitution – ou l’ont déjà modifiée – pour se maintenir plus longtemps au pouvoir.

M. Buhari et d’autres chefs d’Etat africains doivent se réunir après l’investiture pour discuter de la crise gambienne.

« Une décision majeure est à attendre à l’issue de cette réunion cruciale pour sortir de l’impasse », a déclaré le porte-parole de M. Buhari, Garba Shehu, à des journalistes à Abuja.

« En tant que médiateur principal dans cette crise, le président Buhari est déterminé à résoudre cette crise », a-t-il précisé.

M. Akufo-Addo a promis de remettre le Ghana « sur la voie du progrès et de la prospérité », après une crise économique qui avait conduit son prédécesseur à solliciter un plan de sauvetage du Fonds monétaire international (FMI).

Cette semaine, M. Mahama a défendu son mandat, affirmant qu’il avait dû « naviguer contre de puissants vents contraires » ayant entraîné un ralentissement de la croissance, une explosion de la dette publique et une baisse de la monnaie.

Le président sortant a cependant encouragé les Ghanéens à se rassembler derrière M. Akufo-Addo, avant de faire visiter à son ancien rival le palais présidentiel, Flagstaff House.

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