Si le président djiboutien s’efforce de maintenir une position d’équilibriste, soucieux avant tout de protéger les intérêts de son petit État, il assume, sur la guerre entre Israël et le Hamas comme sur la situation au Yémen et dans la Corne de l’Afrique, des positions tranchées. Entretien avec un chef d’État qui passe le plus clair de son temps à amortir des crises.
Le congrès extraordinaire du parti au pouvoir à Djibouti se tiendra le 4 mars. Quel sera son agenda et, surtout, va-t-il changer de secrétaire général à deux ans de l’élection présidentielle ?
En embuscade alors que les relations entre les juntes militaires et Paris, mais aussi Alger, ne cessent de se détériorer, Rabat multiplie les initiatives afin de rafler la mise.
Pourquoi la décision de rupture prononcée ce 28 janvier 2024 par trois pays déjà suspendus de la communauté est vécue par les partisans des juntes au pouvoir comme un acte décolonial.
Salem Mohamed Bazoum, fils de l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum, a bénéficié d’une remise en liberté provisoire ce 8 janvier. Il était détenu au côté de son père depuis le putsch du 26 juillet dernier.
Les discussions se poursuivent entre la junte d’Abdourahamane Tiani et la Cedeao, avec le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, dans le rôle d’intermédiaire. Coulisses.
La décision du Vatican d’autoriser la bénédiction des couples de même sexe a provoqué une levée de bouclier sur le continent. Le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, a pris la tête de la fronde. L’analyse de François Soudan.
Depuis son élection, en 2016, le chef de l’État béninois a réformé l’économie, la protection sociale, les institutions… Et compte bien continuer à changer radicalement le Bénin d’ici à la fin de son second et dernier mandat, en 2026.
Bien qu’ils ne constituent que 15 % de la population malienne et 8 à 10 % de celles du Burkina Faso et du Niger, les Peuls représentent plus de la moitié des civils tués par l’armée et les milices de ces deux pays au cours des deux dernières années.
Ouvertes ou jouées d’avance, de nombreuses consultations électorales, dont neuf présidentielles, sont attendues cette année sur le continent. Tour d’horizon.
Le président de la RDC, Félix Tshisekedi, estime que sous son mandat, « les libertés d’opinion et d’expression » ont été « mieux exercées ». Une affirmation qui apparaît au mieux comme naïve, au pire comme cynique au regard de la détention abusive de notre collaborateur dans le mouroir de Makala depuis trois mois.
À l’heure où les professionnels des médias sont bien souvent sommés de choisir leur camp au nom d’un patriotisme dévoyé, Jeune Afrique vous propose le portrait de femmes et d’hommes qui tentent, malgré la pression et les menaces, de faire bouger les lignes.
Au début des années 1970, la volonté des Sahraouis d’organiser un mouvement nationaliste luttant contre la présence espagnole se précise. Mais l’attitude face au Maroc fait encore débat, peu de responsables du futur Polisario plaidant alors pour l’indépendance, à commencer par son premier leader.
Les membres du Front Polisario présentent souvent le mouvement Harakat Tahrir – dont le leader, Mohamed Bassiri, fut assassiné en 1970 – comme l’ancêtre du leur. Pourtant, ce groupe avait des revendications fort différentes et ne considérait aucunement l’indépendance comme sa priorité.
Pour les combattants sahraouis de l’Armée de libération du Sud marocain, en lutte contre les troupes coloniales espagnoles et françaises, l’absence de soutien de la part des Forces armées royales (FAR) a été vécue comme un abandon.
Cinquante ans après la fondation du mouvement séparatiste sahraoui, les circonstances de sa naissance demeurent largement méconnues. Histoire d’un malentendu aux conséquences incalculables.
La Constitution que Mahamat Idriss Déby Itno soumet à référendum, le 17 décembre, repose sur le concept d’État unitaire et décentralisé. Objectif : faire en sorte que d’un patriotisme trop longtemps parcellaire surgisse une identité tchadienne unique.
Cinquante ans après le premier sommet France-Afrique, Paris est dans l’incapacité de sortir de ses paradigmes postcoloniaux et de formuler une politique cohérente en Afrique. Se pose-t-on, à l’Élysée, les questions nécessaires ?
Du champ de ruines qu’est en train de devenir Gaza émergent deux profiteurs de chaos : la Russie de Vladimir Poutine et l’Iran de l’ayatollah Ali Khamenei.
Les suppliciés du kibboutz de Kfar Aza et les enterrés vivants de Gaza sont les victimes innocentes d’une tragique impasse politique dont nul ne connaît plus la voie de sortie.
Comment, en Afrique, les périodes de crise et de tension – à plus forte raison après un putsch – sont redevenues, trente ans après, synonymes de politiques liberticides à l’égard des médias.
Smockey, Claudy Siar, Rama Yade, Achille Mbembe, Mamane ou encore Mia Farrow et Samantha Power… Tous réclament la libération immédiate de Stanis Bujakera Tshiamala, correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, incarcéré depuis le 8 septembre.
En mettant en cause à la tribune de l’ONU « la démocratie à l’occidentale », le président de la transition guinéenne sait-il qu’il met aussi en cause ce qui va avec, à savoir des élections libres et pluralistes, la liberté d’information, d’expression et de manifestation, une justice indépendante, un État de droit, etc. ?
Les relations entre Kigali et Kinshasa, la recrudescence des coups d’État en Afrique, l’élection présidentielle de 2024, l’Union africaine et le G20… Le président rwandais répond en exclusivité aux questions de Jeune Afrique.
Comment le président guinéen a-t-il pu être si facilement renversé ? Pourquoi avait-il ignoré les mises en garde de son entourage vis-à-vis de Mamadi Doumbouya ? Deux ans après le coup d’État, plongée dans les coulisses du putsch.
De Dakar à Kinshasa en passant par Abidjan et Yaoundé, nul ne sait exactement ce qui se passe dans la tête des grandes muettes, dont aucun chef d’État ne peut jurer de la fidélité inoxydable.
Longtemps, le président renversé et son prédécesseur ont affiché leur proximité, s’appliquant l’un et l’autre à démentir ceux qui faisaient état de leurs différends. Mais aujourd’hui, les langues se délient.