Ethiopie: Amnesty dénonce « la chasse à tout forme de dissidence »

Des organisations internationales ont dénoncé le manque de pluralisme politique et les atteintes à la liberté de la presse avant les élections générales de dimanche en Ethiopie, que la coalition au pouvoir (EPRDF) est assurée de remporter.

Ethiopie: Amnesty dénonce « la chasse à tout forme de dissidence » © AFP

Ethiopie: Amnesty dénonce « la chasse à tout forme de dissidence » © AFP

Publié le 23 mai 2015 Lecture : 1 minute.

Ces dernières semaines avant les élections « ont vu une charge généralisée contre la liberté d’expression, d’association et d’assemblée », a accusé Amnesty international, dans un communiqué.

Ces attaques « sapent le droit de participer librement et sans crainte à la vie publique, alors que le gouvernement fait la chasse à toute forme de légitime dissidence » politique, selon Amnesty.

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Pour voter, les « citoyens éthiopiens ont besoin d’avoir une compréhension claire de la situation politique, sociale et économique de leur pays », a souligné de son côté le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé aux Etats Unis, et qui classe l’Ethiopie comme « quatrième pays le plus censuré du monde ».

« Dans un pays où l’accès aux médias indépendants est limité, beaucoup d?Éthiopiens peinent à trouver les informations dont ils ont besoin pour prendre leur décision » dans les isoloirs, selon la CPJ.

Ces organisations dénoncent régulièrement les atteintes à la liberté d’expression en Ethiopie, soumises à de sévères restrictions, les arrestations arbitraires d’opposants et de journalistes. Le gouvernement rejette à chaque fois ces accusations.

L?Ethiopie, deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, se rend aux urnes dimanche pour des élections générales dont la seule inconnue est l’ampleur de la victoire de l’EPRDF, coalition au pouvoir depuis 1991.

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Ces élections pour lesquelles 36,8 millions d’Ethiopiens enregistrés sont appelés à choisir les 547 députés de la Chambre des Représentants du Peuple, ainsi que les assemblées régionales, sont les premières depuis la mort de l’homme fort du pays Meles Zenawi en 2012.

Au dernier scrutin de 2010, l’EPRDF avait obtenu 545 des 547 sièges en lice.

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Selon le porte-parole du gouvernement Redwan Hussein, les électeurs choisiront leurs représentants en fonction de leur performance.

« S’ils veulent nous donner une autre chance, ils voteront pour nous. S’ils nous en veulent, ils ne donneront pas leur vote à l’EPRDF », a-t-il assuré.

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