Burundi: le chef d’état-major de l’armée garantit la loyauté des militaires aux autorités

Le chef d’état-major de l’armée burundaise a garanti dimanche la loyauté de l’armée aux institutions et aux autorités du pays, en proie à une virulente contestation, au lendemain d’une déclaration du ministre de la Défense qui laissait apparaître un désaccord avec la ligne répressive du gouvernement.

Burundi: le chef d’état-major de l’armée garantit la loyauté des militaires aux autorités © AFP

Burundi: le chef d’état-major de l’armée garantit la loyauté des militaires aux autorités © AFP

Publié le 3 mai 2015 Lecture : 1 minute.

La Force de Défense nationale (FDN) « reste et restera une armée républicaine, loyaliste et respectueuse des lois et règlements du Burundi et de ceux qui la régissent », a affirmé le général Prime Niyongabo lisant une déclaration à la presse.

Le Burundi est secoué depuis une semaine par un mouvement de contestation, émaillé de heurts avec la police, contre un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza, que les protestataires estiment contraire à la Constitution.

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Depuis le début du mouvement, l’armée s’interpose régulièrement entre police et manifestants pour éviter les dérapages. Les protestataires considèrent que les soldats sont neutres et les protègent des abus des policiers, acquis selon eux au Cndd-FDD au pouvoir.

Le général Niyongabo a mis « en garde tout ceux qui voudraient utiliser la FDN à des fins politiciennes qui la conduiraient à agir en dehors de la loi et du professionalisme ».

Samedi soir, le général Pontien Gaciyubwenge, ministre de la Défense, avait affirmé la neutralité de l’armée et demandé que cessent « les atteintes aux droits » constitutionnels des Burundais, quelques heures après l’annonce par son homologue de la Sécurité publique d’un durcissement de la répression – contre ce qu’il a qualifié « d’entreprise terroriste » – et de son intention d’y associer l’armée.

Cette sortie du ministre de la Défense a été interprétée comme une affirmation du refus de l’armée de participer aux opérations de répression et comme la mise au jour de lignes de fracture au sein de l’appareil sécuritaire.

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La mise au point dimanche du chef d’état-major entérine l’hypothèse d’une division au sein même de l’armée.

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