L’appel de Hollande en Tunisie: « Nous devons tous lutter contre le terrorisme »

Le président François Hollande a appelé dimanche depuis Tunis les « démocrates » à unir leurs forces pour « lutter contre le terrorisme », au musée du Bardo, sur les lieux mêmes d’un attentat sanglant commis onze jours plus tôt.

L’appel de Hollande en Tunisie: « Nous devons tous lutter contre le terrorisme » © AFP

L’appel de Hollande en Tunisie: « Nous devons tous lutter contre le terrorisme » © AFP

Publié le 29 mars 2015 Lecture : 2 minutes.

« Nous devons tous lutter contre le terrorisme », a lancé le chef de l’Etat devant la presse, après avoir participé à une marche internationale contre le terrorisme, en dépit de la tenue du second tour des élections départementales dimanche en France.

« Le terrorisme a voulu frapper un pays, la Tunisie, qui avait engagé le Printemps arabe et qui a eu un parcours exemplaire en matière de démocratie, de pluralisme et de défense des droits des femmes », a-t-il souligné.

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Ainsi, pour François Hollande, « la France, amie de la Tunisie, devait être là aujourd’hui ». Même si « des élections ont lieu » et que « les Français votent (. . . ) rien ne devait empêcher ma présence ici à Tunis, au côté du peuple tunisien », a-t-il insisté.

Rappelant la manifestation monstre le 11 janvier à Paris, quelques jours après d’autres attentats jihadistes qui avaient fait 17 morts dans la capitale française, le chef de l’Etat a relevé que « les Tunisiens voulaient aussi qu’il y ait cette solidarité internationale pour lutter à leurs côtés contre le terrorisme ».

« Ce sont finalement toujours des pays symboles qui sont attaqués, des pays qui défendent les libertés, le droit, le pluralisme, la démocratie, alors tous les démocrates doivent être ensemble », a-t-il relevé.

« Nous avons avec la Tunisie une coopération en matière de renseignement et de sécurité que nous allons encore renforcer, car nous sommes solidaires lorsqu’il y a une épreuve et pour prévenir tous les actes terroristes qui pourraient éventuellement être préparés par des groupes fanatiques », a également déclaré le président.

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Les forces de sécurité tunisiennes, a-t-il souligné, ont mené samedi une « opération très importantes, neutralisant un groupe terroriste dont le chef était le commanditaire de l’attentat du Bardo ».

L’attentat contre le musée du Bardo le 18 mars a fait 22 morts, a rappelé le président. L’Elysée a annoncé samedi la mort d’un quatrième touriste français, une femme grièvement blessée dont le nom a été ajouté à la main au bas d’une plaque commémorative dévoilée dimanche à l’entrée du musée du Bardo.

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Il était « très important » de leur rendre « hommage dans cette période extrêmement difficile pour la Tunisie mais aussi douloureuse pour la France », selon François Hollande.

Le chef de l’Etat français dimanche sa troisième visite présidentielle en Tunisie depuis juillet 2013. Juste avant de s’y rendre, il avait voté pour le second tour des élections départementales dans son fief électoral corrézien de Tulle.

A Tunis, François Hollande était accompagné du secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Harlem Désir, de l’ancien maire de Paris Bertrand Delanoë et du médecin urgentiste Patrick Pelloux, qui avait été parmi les premiers à arriver sur les lieux de l’attentat jihadiste contre Charlie Hebdo à Paris.

Le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone (PS), né à Tunis tout comme Bertrand Delanoë, emmenait parallèlement une délégation de parlementaires. L’ex-ministre écologiste Cécile Duflot, l’ancien ministre de la Culture de Nicolas Sarkozy Frédéric Mitterrand et le réalisateur Serge Moati avaient également été conviés à participer à cette visite.

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