Burundi: évasion de l’ex-chef du parti au pouvoir, ennemi du président Nkurunziza

L’ex-chef du parti au pouvoir au Burundi, Hussein Radjabu, s’est évadé de prison, où il purgeait depuis 2007 une peine de 13 ans pour complot contre la sûreté de l’Etat, a-t-on appris lundi de source policière.

Burundi: évasion de l’ex-chef du parti au pouvoir, ennemi du président Nkurunziza © AFP

Burundi: évasion de l’ex-chef du parti au pouvoir, ennemi du président Nkurunziza © AFP

Publié le 2 mars 2015 Lecture : 1 minute.

« M. Radjabu s’est évadé cette nuit entre 21H00 et minuit en compagnie de deux proches », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police, Liboire Bakundukize.

« Il a bénéficié de la complicité d’au moins trois gardiens dont le brigadier chef de corps, responsable à ce titre de la sécurité de toute la prison », a-t-il ajouté.

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Cette évasion intervient à quelques mois d’une élection présidentielle dans le pays source de tensions politiques croissantes.

Elle représente un nouveau coup dur pour le président burundais Pierre Nkurunziza, soupçonné de vouloir briguer un troisième mandat mais confronté à une opposition de plus en plus forte et structurée, y compris dans son propre camp.

Hussein Radjabu avait pris la tête du parti au pouvoir, le Cndd-FDD, quand son chef Pierre Nkurunziza a été élu président du Burundi en 2005.

Pendant deux ans, l’homme a mené fermement le parti. Pour les observateurs, c’était même lui qui dirigeait en sous-main le pays: aucune nomination importante, aucune orientation stratégique n’était décidée sans lui.

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De l’avis des mêmes observateurs, il avait été évincé de la tête du parti en 2007 alors qu’il commençait à faire un peu trop ouvertement concurrence à Pierre Nkurunziza. Refusant de rentrer dans le rang après cette éviction, il avait été arrêté cette même année et condamné, en 2011, à 13 ans de prison pour complot contre la sûreté de l’Etat.

« Son évasion est un coup dur pour le président Nkurunziza en ce moment précis car il est resté populaire auprès d’une partie des militants du Cndd-FDD et il a une grande capacité de nuisance », s’est inquiété un cadre de la présidence, sous couvert d’anonymat.

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