La CAN, une bonne affaire à Ebebiyin, petite ville de Guinée équatoriale

« Après la CAN, je vais m?acheter une autre voiture. Je vais la surnommer +Bonheur de la CAN+ », raconte radieux Ela Ndong chauffeur de mini-bus, reliant la petite ville d’Ebebiyin à Bata, la capitale économique de la Guinée équatoriale.

La CAN, une bonne affaire à Ebebiyin, petite ville de Guinée équatoriale © AFP

La CAN, une bonne affaire à Ebebiyin, petite ville de Guinée équatoriale © AFP

Publié le 29 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.

Située à 220 km de la côte sur la zone des trois frontières Guinée équatoriale-Gabon-Cameroun, Ebebiyin qui compte quelque 30. 000 habitants a accueilli dans son stade de 5. 000 place le groupe B (RD Congo, Tunisie, Cap vert et Zambie) de la CAN que la Guinée équatoriale a organisé au pied levé après la défection du Maroc.

« Une aubaine » pour les commerçants de la ville qui n’avaient pas gouté à la coorganisation de la CAN-2012 avec le Gabon et recevait pour la première fois de son histoire un événement de cet ampleur.

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« J?ai le bar et l?épicerie là! Depuis que la CAN a commencé il y a vraiment changement. Si je vendais pour 5. 000 F CFA (7,5 euros) (de marchandises) avant, je vends maintenant 15. 000 F ou 20. 000 F (30 euros) par jour. Ca donne. La CAN est donc une chance, une aubaine », se félicite Emanuel Ngoang, situé au quartier Abang.

– ‘le marché marche bien’ –

Parmi les bénéficiaires du petit boum créé par la CAN les chauffeurs de taxi. Le prix du trajet est passé à Ebebiyin de 300 à 500 F CFA (45 centimes à 75 centimes) explique Hermoso Mba, chauffeur de taxi, qui reconnait ouvertement « bénéficier aussi de la CAN ».

Ebebiyin est à 500 mètres de Kye-Ossi, ville frontalière du Cameroun et seul le fleuve Kye marque la limite avec le Gabon.

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Les commerçants ambulants ont afflué. Parmi ceux-là, les vendeurs du secteur téléphoniques se frottent les mains. L’afflux de population a créé un marché juteux.

« Nous remercions cette CAN. Ca nous fait vendre. Ceux qui vendent les Sim (puce de téléphone), vendent! Ceux qui vendent les téléphones, vendent! On vend tous, on vend vraiment! », raconte avec bagout, Elobo Josiane Elsy agent de promotion d’un opérateur camerounais.

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« Les gens achètent beaucoup, je vends même 10. 000 F (15 euros) par jour ce qui n?est pas facile quand il y a pas la CAN. Avec la CAN, il y a beaucoup de monde », poursuit-elle.

« La CAN nous apporte beaucoup de chance, le mouvement, la CAN c’est une bonne affaire » se réjouit Florence Ngandi, vendeuse de puces téléphoniques.

Pour sa part, Yannick Epanda, agent d’un autre opérateur camerounais, traverse la frontière chaque jour pour son business: « La CAN nous a fait de merveilles. Tout marche à merveille, le marché marche bien », indique-t-il.

Les autorités particulièrement sourcilleuses sur l’immigration avaient en plus ouvert les frontières pendant la CAN pour permettre aux supporteurs des pays voisins de venir aux rencontres et d’ainsi remplir les stades ainsi que les caisses des commerçants.

Toutefois, les bonnes choses ont une fin. Alors que les villes « cendrillon » de la CAN, Ebebiyin et Mongomo, devaient accueillir chacun un quart de finale, des pluies diluviennes se sont abattues sur la région, abimant les pelouses. Les organisateurs ont donc décidé de transférer les matches à Bata et Malabo. L’aubaine est tombée à l’eau.

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