Gabon: heurts lors d’une manifestation de l’opposition, plusieurs interpellations

Des heurts ont éclaté samedi à Libreville lors d’une manifestation interdite de l’opposition gabonaise qui réclamait le départ du président Ali Bongo Ondimba, avant d’être dispersée par les forces de l’ordre, a constaté une journaliste de l’AFP.

Gabon: heurts lors d’une manifestation de l’opposition, plusieurs interpellations © AFP

Gabon: heurts lors d’une manifestation de l’opposition, plusieurs interpellations © AFP

Publié le 20 décembre 2014 Lecture : 1 minute.

Au moins une vingtaine de personnes ont été interpellées au cours de l’après-midi.

Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes pour empêcher les manifestants de se rassembler au carrefour Rio, dans un quartier populaire de la capitale, où des cortèges de plusieurs centaines de manifestants ont afflué de chaque côté de la place.

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Un important dispositif sécuritaire était déployé, avec des camions et des dizaines de policiers et de gendarmes bloquant les accès au carrefour, tandis qu’un hélicoptère survolait en permanence le lieu de la manifestation.

En première ligne, pris dans les tirs de grenades lacrymogènes, se trouvaient plusieurs ténors de l’opposition – dont l’ancien secrétaire général de l’Union africaine (UA), Jean Ping, et le dernier Premier ministre du défunt président Omar Bongo Ondimba, Jean Eyéghé Ndong.

« Ali, Dégage! 50 ans, c’est trop long! », scandait la foule. Le président Ali Bongo Ondimba a pris les rênes du pays à la mort en 2009 de son père Omar, au pouvoir depuis 1967.

« On venait marcher pacifiquement, dire qu’on en a marre que le pays soit pillé, c’est tout, mais ils nous traitent comme des chiens », s’est lamenté Jonas, un jeune Gabonais. Plusieurs manifestants ont toutefois répondu aux forces de l’ordre par des jets de pierre et de bouteille en verre.

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Vers 15 heures, une forte pluie, conjuguée à l’action des forces de l’ordre, a dispersé le gros de la foule. Des heurts ont alors éclaté dans les bidonvilles adjacents, comme les Akébés, où des groupes ont érigé des barricades, brûlant des pneus et au moins une voiture.

De grandes colonnes de fumées noires étaient toujours visibles dans le ciel en fin d’après-midi.

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Vendredi, le ministère gabonais de l’Intérieur avait annoncé que la manifestation était interdite afin d’éviter d’éventuels « troubles à l’ordre public », dans un communiqué lu à la télévision nationale.

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