Ebola: le Mali « à un tournant » décisif pour juguler les cas

Le Mali, dernier pays touché par l’épidémie d’Ebola d’Afrique de l’Ouest est « à un tournant » décisif et les dix à quinze jours prochains sont « cruciaux » pour voir s’il parviendra à juguler les cas, selon un expert français de retour de Bamako.

Ebola: le Mali « à un tournant » décisif pour juguler les cas © AFP

Ebola: le Mali « à un tournant » décisif pour juguler les cas © AFP

Publié le 27 novembre 2014 Lecture : 1 minute.

« Le Mali est à un tournant », a estimé jeudi le Jean-François Delfraissy, coordonnateur national de la lutte contre Ebola de retour de la capitale malienne.

S’il arrive à juguler l’ensemble des cas, à peu près une dizaine selon lui, « le Mali peut devenir le troisième bon élève, parmi les pays africains, après le Sénégal et le Nigeria » qui ont stoppé les cas, a-t-il jugé « même s’il peut y avoir ensuite une ou deux contaminations supplémentaires ».

la suite après cette publicité

L’OMS a fait état pour ce pays de 8 cas qui ont provoqué 6 décès. Il y a eu deux « filières » au Mali: la première, une fillette venue de Guinée, qui s’est arrêtée sans diffusion du virus et la deuxième, avec un imam arrivé également de Guinée, qui a contaminé directement ou indirectement sept personnes, dont cinq sont mortes.

Mais au Mali « il y a une insuffisance au niveau des conditions diagnostiques de la maladie Ebola », a relevé le professeur Delfraissy en jugeant « préoccupant » que l?imam et une soignante qui était en contact avec lui n’aient pas été diagnostiqués.

Le traçage des contacts avec l’imam au Mali semble avoir été bien fait à plus 98%. Les autorités sanitaires maliennes indiquaient pour leur part mercredi avoir mis sous surveillance près de 300 personnes, dont deux cas avérés.

« Par contre, du côté guinéen, où l’imam a été en contact avec environ 250 personnes, il subsiste un flou », a noté l’expert.

la suite après cette publicité

Or « il est illusoire de penser que tout ce qui va être fait au Mali va suffire pour arrêter une éventuelle épidémie sur cette partie du Mali sud, s’il n’y a pas de l’autre côté de la frontière exactement la même approche ».

D’où une collaboration nécessaire entre les deux pays que sépare « une frontière poreuse de 700 km », a-t-il souligné.

la suite après cette publicité

La France contribuera notamment à la formation de personnels de santé maliens et à l’aide au diagnostic.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires