Centrafrique: l’ex-président Djotodia cible possible de sanctions de l’ONU

Des experts du l’ONU ont recommandé au Conseil de sécurité de décréter des sanctions ciblées contre l’ex-président centrafricain Michel Djotodia, accusé de torpiller la transition politique à Bangui, selon des diplomates.

Centrafrique: l’ex-président Djotodia cible possible de sanctions de l’ONU © AFP

Centrafrique: l’ex-président Djotodia cible possible de sanctions de l’ONU © AFP

Publié le 26 novembre 2014 Lecture : 1 minute.

M. Djotodia est la principale personnalité figurant sur une liste d’une quinzaine de noms de cibles potentielles de sanctions, qui comprend également des chefs militaires.

Il s’agit pour l’instant de propositions et aucune décision n’a été prise, ont souligné les diplomates. La liste, dressée par un groupe d’experts indépendants, est soumise au Comité des sanctions, qui dépend du Conseil de sécurité et décidera du nombre et de l’identité des sanctionnés. Aucun délai précis n’a non plus été fixé pour une décision, qui prendra de toute façon plusieurs semaines.

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Ces sanctions ciblées, prévues par une résolution de l’ONU du 28 janvier dernier, consistent en un gel des avoirs et une interdiction de voyager.

Selon un diplomate, les membres du Conseil hésitent entre accroître la pression sur M. Djotodia ou le ménager pour l’inciter à participer au forum de réconciliation nationale prévu en janvier à Bangui et qui constitue la prochaine grande échéance politique.

En mai dernier, le Conseil de sécurité avait frappé de sanctions trois responsables centrafricains: l’ex-président François Bozizé, le coordinateur des milices anti-balaka Levy Yakété et le numéro deux de l’ex-coalition rebelle Séléka, Nourredine Adam. Le nom de M. Djotodia, qui vit en exil à Cotonou, avait à l’époque été évoqué mais n’avait finalement pas été retenu.

Par contre, il faisait partie des cinq responsables centrafricains qui avaient été sanctionnés en mai par les Etats-Unis.

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Chef de la rébellion à dominante musulmane de la Séléka, M. Djotodia était arrivé au pouvoir en mars 2103, à la faveur de la prise de Bangui par son mouvement et de la chute du régime de François Bozizé.

Affaiblie par l’intervention de l’armée française et de la force africaine Misca, la Séléka avait dû évacuer Bangui début 2014 et s’est retirée depuis lors dans ses fiefs du nord du pays, où elle est aujourd’hui très divisée.

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