Sahel: grâce à l’opération Barkhane, « des coups majeurs » portés aux « terroristes »
Le Premier ministre Manuel Valls a salué samedi à N’djamena l’engagement des troupes françaises dans le combat contre les groupes jihadistes armés au Sahel, insistant sur la nécessité d' »agir » contre « cette nouvelle barbarie ».
Manuel Valls s’est rendu sur l’importante base militaire française qui jouxte l’aéroport de N’Djamena, où sont basés quelque 1. 300 militaires français, dont l’état-major de l’opération Barkhane.
Créée en août pour prendre le relais de l’opération Serval menée au Mali afin d’arrêter l’expansion des groupes jihadistes, Barkhane s’emploie désormais à étendre son emprise vers le nord du Niger et du Tchad, au plus près de la Libye, considérée comme le « sanctuaire » de nombre des groupes.
« J?ai suivi avec précision les opérations que vous avez menées ces dernières semaines (. . . ) Elles ont permis de maintenir la pression sur les groupes terroristes et d?entraver leurs capacités d?action. Elles visent également à couper leurs lignes de ravitaillement entre le Sud-Libye et le Nord-Mali », a souligné le Premier ministre.
Ainsi « l?adaptation de votre dispositif se poursuit, avec le déploiement d?une base avancée temporaire à Madama, au Nord-Est du Niger » près de la frontière libyenne, a-t-il précisé.
« Votre action porte donc ses fruits, avec des coups majeurs infligés aux terroristes », a ajouté M. Valls, affirmant toutefois que « les efforts doivent être poursuivis sans relâche ».
M. Valls a également souligné l’importance d’apporter « une réponse régionale et coordonnée aux défis sécuritaires ». « Nous coopérons étroitement avec nos pays partenaires ? Tchad, Mali, Niger, Mauritanie et Burkina Faso – au sein de ce cadre institutionnel qu?est le +G5 Sahel+ ».
« Aujourd?hui, le Tchad est stable, mais plusieurs menaces pointent à ses frontières », a-t-il poursuivi, avant d’énumérer les différentes crises qui agitent la région.
« En République centrafricaine, la situation n?est pas encore stabilisée. Au Nord du Nigeria et du Cameroun la secte Boko Haram, agrégat de fanatiques et de criminels sévit, a cette folle ambition de créer un califat (. . . ) La situation en Libye est également très confuse, notamment dans le Sud-Ouest qui sert de refuge et de base logistique aux groupes terroristes qui opèrent au Nord-Mali », a notamment égrené Manuel Valls, évoquant aussi l’Irak, où l’armée française est engagée contre l’Etat islamique.
« Toutes ces crises, de nature diverses, nous concernent directement (. . . ) Elles nous imposent d?agir. Nous devons mener inlassablement cette guerre contre le djihadisme, contre le terrorisme, contre cette nouvelle barbarie, qui recrute, embrigade sur notre propre territoire », a-t-il dit.
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