Ebola: la veuve de Mandela critique la réaction tardive et insuffisante de l’Afrique

Graça Machel, la veuve de l’ancien président sud-africain Nelson Mandela, a sévèrement critiqué vendredi la réaction trop tardive et insuffisante des dirigeants africains à l’épidémie d’Ebola, appelant à plus de sérieux sous peine de continuer à être méprisés.

Ebola: la veuve de Mandela critique la réaction tardive et insuffisante de l’Afrique © AFP

Ebola: la veuve de Mandela critique la réaction tardive et insuffisante de l’Afrique © AFP

Publié le 21 novembre 2014 Lecture : 1 minute.

« Il est temps que l’Afrique accorde sa vraie valeur à la vie humaine, en d’autres termes à la vie de chaque Africain. (. . . ). Hier c’était le sida, aujourd’hui c’est Ebola, demain ce sera quelque chose d’autre. On ne peut pas rester dans l’impréparation », a-t-elle lancé. « On ne peut se trouver dans la situation où les institutions prennent tellement de temps pour penser à monter une réunion. « 

« Ebola expose quelque chose d?embarrassant, laissez-moi l’appeler une crise d’identité et de dignité », et « expose l’extrême faiblesse de nos institutions: nationales, régionales et continentales », a poursuivi Mme Machel, invitée d’un débat par le cabinet d’audit KPMG à Johannesburg.

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« On est en 2014, à l’heure de l’éveil de l’Afrique. On nous dit qu’il y a des milliardaires sur le continent, des classes moyennes en expansion. (. . . ) Comment se fait-il qu’on mette tant de temps à se réveiller, à réaliser premièrement que c’est notre problème, et deuxièmement que nous avons des capacités sur le continent africain pour contenir le virus? (. . . ) Les 5. 000 morts, ce sont seulement des statistiques? Quid des familles? Des enfants orphelins? », a-t-elle demandé.

« C’est probablement quand nous nous prendrons au sérieux que les autres le feront. Sinon, nous continuerons d’être des marionnettes aux mains de tous, d’être stigmatisés, ou pire, méprisés », a martelé Mme Machel.

Très critique à l’encontre de l’Union africaine (UA) – « Je continue a dire que c’est trop tard et pas assez » -, elle a néanmoins salué les efforts de Nkosazana Dlamini-Zuma, la présidente sud-africaine de la Commission de l’UA.

Avec elle, « ça bouge », a-t-elle dit. « Est-ce efficace? Non, ça ne l’est pas, mais ce n’est pas de la faute de Nkosazana mais de nos chefs d’Etat qui ne prennent pas l’Union africaine au sérieux ».

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12 pays sur les 54 Etats membres de l’UA sont à jour de leur contribution annuelle, selon Mme Machel.

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