Coup de force au Lesotho: un accord trouvé, trois leaders se retirent

Le vice-président sud-africain a conclu jeudi un accord avec le général rebelle du Lesotho à l’origine du coup d’Etat manqué fin août dans ce petit royaume montagneux d’Afrique australe.

Coup de force au Lesotho: un accord trouvé, trois leaders se retirent © AFP

Coup de force au Lesotho: un accord trouvé, trois leaders se retirent © AFP

Publié le 23 octobre 2014 Lecture : 1 minute.

Les médiateurs sud-africains menés par Cyril Ramaphosa ont convaincu le général Tlali Kamoli, accusé d’être à l’origine du coup de force du 30 août, ainsi que deux officiels, de « prendre un congé ».

M. Kamoli, son rival le commandant Maaparankoe Mahao et le chef de la police du Lesotho, Lhotatso Tsooana, vont déléguer leur autorité à leurs adjoints pour une durée indéterminée.

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« Il est important que chacun d’entre eux ait accepté de le faire, mettant ainsi de côté leur intérêt personnel », a commenté M. Ramaphosa en annonçant l’accord.

« C’est l’intérêt de la nation qui a été mis en avant. Rien ne leur a été promis à part un magnifique congé et de magnifiques visites de travail », a assuré M. Ramaphosa.

Une amnistie partielle aurait été au centre des discussions secrètes, confiait jeudi à l’AFP une source au ministère de la Défense.

Le général Kamoli est soupçonné d’avoir dirigé le coup de force de l’armée le 31 août. Alors qu’il venait d’être destitué par le Premier ministre Tom Thabane, l’armée a attaqué et désarmé les postes de police, réputés fidèles à M. Thabane, faisant un mort et neuf blessés.

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M. Thabane avait réussi à s’enfuir en Afrique du Sud avant d’être capturé et depuis, les médiateurs de Pretoria sont en première ligne pour tenter de dénouer la crise. Ils ont déjà obtenu de toutes les forces politiques l’engagement d’organiser des élections anticipées de deux ans, en février 2015.

Mais le général Kamoli a refusé de se soumettre et reste à la tête d’un petit groupe de combattants qui lui sont attachés. Il est sous le coup de deux enquêtes pour haute trahison et meurtre.

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La question de l’amnistie reste délicate. Selon M. Mohasoa, le gouvernement serait prêt à pardonner la « haute trahison », considérant que le général a agit pour des motifs politiques, mais pas à retirer l’accusation de meurtre.

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