Centrafrique: 30 morts dans une attaque de groupes armés dans le centre

Au moins 30 personnes ont été tuées et plusieurs dizaines d’autres blessées mardi et mercredi dans l’attaque d’un village de la région de (centre) par des individus armés, a indiqué jeudi une source à la Minusca, la mission de l’ONU en Centrafrique.

Centrafrique: 30 morts dans une attaque de groupes armés dans le centre © AFP

Centrafrique: 30 morts dans une attaque de groupes armés dans le centre © AFP

Publié le 23 octobre 2014 Lecture : 1 minute.

« Un groupe d’individus armés assimilés aux Peuls et ex-Séléka par les habitants ont attaqué la localité de Yamalé, vers Bakala, faisant au moins 30 morts et plusieurs dizaines de blessés. Les agresseurs ont incendié et pillé des maisons d’habitation », a affirmé cette source.

« Il s’agit d’un bilan qui reste encore provisoire. Car les individus armés ont poursuivi ces agressions dans les villages voisins », a-t-elle ajouté.

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La psychose de ces attaques a gagné la ville de Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka dont fait partie Bakala, a-t-on appris de même source. Plusieurs centaines de personnes ont fui pour rejoindre les camps de déplacés de Bambari, redoutant un regain de tension dans la ville.

Au moins sept personnes avaient été tuées la semaine dernière dans différents incidents dans la même région par des miliciens tant anti-balaka que ex-Séléka, qui s’en étaient pris à des habitants accusés de collaboration avec leurs rivaux dans le centre de la Centrafrique, selon la gendarmerie de Bambari.

La Centrafrique, ancienne colonie française à l’histoire jalonnée de rébellions et de coups d’Etat, a plongé dans un chaos sans précédent en 2013 lorsque la rébellion majoritairement musulmane de la Séléka a pris le pouvoir, plaçant le pays en coupe réglée jusqu’à son départ en janvier 2014.

Les troubles intercommunautaires se sont poursuivis ensuite, les anti-balaka –à dominante chrétienne– commettant à leur tour d’innombrables exactions contre la population civile, notamment les musulmans qui ont dû fuir Bangui.

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Si elle a perdu le pouvoir, la Séléka est restée très influente dans la région de Bambari où les flambées de violences intercommunautaires sont récurrentes, ainsi que dans le nord-est du pays.

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