Egypte: attentat à l’université du Caire, au moins neuf blessés

Au moins cinq policiers et quatre civils ont été blessés mercredi par l’explosion d’une bombe devant l’université du Caire, au centre de la capitale égyptienne, a annoncé la police à l’AFP.

Egypte: attentat à l’université du Caire, au moins neuf blessés © AFP

Egypte: attentat à l’université du Caire, au moins neuf blessés © AFP

Publié le 22 octobre 2014 Lecture : 2 minutes.

L’Egypte est le théâtre d’une vague d’attentats visant les forces de l’ordre depuis que l’armée a destitué et arrêté le président islamiste Mohamed Morsi. Ces attentats sont le plus souvent revendiqués par des groupes jihadistes en représailles, selon eux, à la répression sanglante qui s’est abattue depuis plus d’un an sur les pro-Morsi.

L’engin, « de confection rudimentaire » selon un haut responsable de la police, a explosé en milieu d’après-midi devant l’entrée de l’université, dernier carré de la contestation contre le régime du président Abdel Fattah al-Sissi, l’ex-chef de l’armée qui a destitué M. Morsi le 3 juillet 2013.

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Au moins cinq policiers et quatre civils ont été blessés, a-t-on indiqué au commissariat situé non loin du campus.

Il y a une semaine déjà, un attentat avait blessé 12 personnes dans le centre du Caire, les auteurs visant probablement des policiers en faction dans un quartier très fréquenté à cette heure-là. La plupart des victimes avaient été légèrement blessées.

Les attentats ces derniers mois au Caire sont souvent perpétrés au moyen de bombes rudimentaires pas très puissantes. Mais certains ont tué nombre de policiers et de soldats dans la capitale et le reste du pays- plusieurs centaines, assure le gouvernement – depuis la destitution de M. Morsi, le premier président élu démocratiquement en Egypte.

Dimanche, sept soldats ont péri dans l’explosion d’une bombe au passage de leur véhicule dans la Sinaï, la péninsule désertique bastion des jihadistes le long de la frontière avec Israël et la bande de gaza.

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Ces attentats sont revendiqués en grande majorité par deux groupes jihadistes, Ajnad Misr et surtout Ansar Beït al-Maqdess, qui se dit lié à Al-Qaïda et a exprimé récemment son « soutien » à l’organisation Etat Islamique (EI), qui s’est emparé d’une partie de la Syrie et de l’Irak.

Ces groupes assurent agir en représailles à l’implacable et très meurtrière répression qui s’est abattue sur les partisans de M. Morsi depuis son éviction, en particulier sa confrérie des Frères musulmans.

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Policiers et soldats ont tué plus de 1. 400 manifestants pro-Morsi depuis l’été 2013. Plus de 15. 000 Frères musulmans ou sympathisants ont été emprisonnés et des centaines condamnés à mort ou à de très lourdes peines dans des procès de masse expédiés en quelques minutes, qualifiés par l’ONU de « sans précédent dans l’histoire récente » du monde.

M. Morsi et la quasi-totalité des dirigeants des Frères musulmans sont jugés dans divers procès pour lesquels ils encourent ou ont été condamnés à la peine de mort.

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