Nigeria: 12 soldats condamnés à mort pour mutinerie
Douze soldats nigérians ont été mardi condamnés à mort pour mutinerie après des tirs contre leur officier à Maiduguri (nord-est), fief historique de Boko Haram.
Un tribunal militaire de neuf membres siégeant à Abuja a reconnu les soldats coupables de six chefs d’accusation: mutinerie, complot criminel, tentative de meurtre, désobéissance, insubordination et fausses accusations.
Le président du tribunal, Chukwuemeka Okonkwo, a déclaré que ces condamnations devaient être confirmées par les autorités militaires nigérianes.
Dans cette affaire, le tribunal a notamment pris en compte « son impact probable sur les opérations contre-terroristes dans le nord-est ainsi que ses implications sur la sécurité nationale », a-t-il expliqué.
L’armée nigériane doit affronter depuis cinq ans l’insurrection des islamistes de Boko Haram, qui a fait des milliers de morts, mais les soldats en première ligne se plaignent souvent du manque d’armes et d’équipements adéquats pour affronter les rebelles.
En l’espèce, le 14 mai, les soldats du 101e bataillon avaient tiré sur un convoi dans lequel se trouvait le général Amadou Mohammed, commandant de la 7e division, en pointe dans la lutte contre Boko Haram.
Les soldats avaient auparavant exigé que le général leur parle après la mort de nombre de leurs camarades dans une embuscade islamiste.
Selon des témoins, les soldats sont devenus indisciplinés et ont lancé des pierres à l’arrivée d’un officier et des tirs en l’air ont eu lieu. Le général Mohammed avait dû se mettre à l’abri mais n’avait pas été blessé.
Au total, 18 soldats étaient jugés: douze ont été condamnés à mort, un à 28 jours de travaux forcés et les cinq derniers acquittés. Tous avaient plaidé non coupables.
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