Belgique: un Français avoue avoir tué une trentaine de personnes en Somalie

Un Français soupçonné d’être le chef d’une filière terroriste basée en Belgique a avoué mardi en ouverture de son procès à Bruxelles avoir participé à un guet-apens en Somalie qui selon lui a fait une trentaine de morts.

Belgique: un Français avoue avoir tué une trentaine de personnes en Somalie © AFP

Belgique: un Français avoue avoir tué une trentaine de personnes en Somalie © AFP

Publié le 2 septembre 2014 Lecture : 1 minute.

« Oui, j’ai combattu. J’ai participé à un guet-apens mortel avec les forces Al-Shabab en Somalie contre l’Amisom [mission de l’Union africaine en Somalie] », a déclaré Rachid Benomari devant le tribunal correctionnel de Bruxelles.

Selon ses déclarations faites cet été aux enquêteurs belges, lues en début d’audience par le président du tribunal, cette attaque avait fait une trentaine de morts.

la suite après cette publicité

Rachid Benomari a été condamné en mai à 20 ans de prison pour avoir dirigé une filière de recrutement de jihadistes pour la Somalie et la Syrie, et être lui-même parti combattre aux côtés des islamistes shebab somaliens.

Mais lorsque son procès s’était ouvert le 10 mars, ce Français de 41 ans était toujours détenu au Kenya, où il avait été condamné à un an de prison en juillet 2013 pour entrée illégale dans ce pays.

Il avait finalement été extradé vers la Belgique le 22 mai mais n’avait pas pris part à son procès. Il a donc demandé à être rejugé, tout comme le Belge Mustapha Bouyahbaren et l’Algérien Mohamed Saïd, qui avaient suivi le même parcours que lui, avaient aussi été extradés du Kenya et ont écopé de 5 ans de prison.

Rachid Benomari est également accusé d’avoir convaincu plusieurs Belges musulmans de partir rejoindre le jihad armé en Somalie ou en Syrie en 2011 et 2012.

la suite après cette publicité

Mardi, il a nié avoir été membre ou avoir été à la tête d’une filière terroriste. « Je suis un combattant pour défendre l’islam, c’est tout. Je ne fais partie d’aucune organisation », a-t-il déclaré, cité par l’agence de presse Belga.

Ses avocats ont indiqué avant l’ouverture du procès qu’ils plaideraient l’incompétence du tribunal correctionnel, où ne siègent que des juges professionnels. Ils estiment que leur client devrait être jugé par le jury populaire d’une cour d’assises, compétent pour les crimes de sang.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires