Deux hauts gradés rwandais formellement accusés d’incitation au soulèvement

L?ancien chef de la garde présidentielle rwandaise et un général en retraite, récemment arrêtés au Rwanda, ont été accusés vendredi de « propagation de rumeurs » visant à provoquer un soulèvement, vendredi par un tribunal militaire de Kigali, a constaté une journaliste de l’AFP.

Deux hauts gradés rwandais formellement accusés d’incitation au soulèvement © AFP

Deux hauts gradés rwandais formellement accusés d’incitation au soulèvement © AFP

Publié le 29 août 2014 Lecture : 2 minutes.

Le colonel Tom Byabagamba et le général retraité Frank Rusagara sont accusés de « propagation de rumeurs en vue de soulever le peuple contre le gouvernement » et « d’activités visant à ternir l’image du pays », a déclaré devant les prévenus le lieutenant-colonel Chance Ndagano, magistrat militaire présidant l’audience.

Le colonel Byabagamba, qui, après la garde présidentielle dirigea une unité antiterroriste de l’armée, est également accusé d’ »obstruction à l’enquête », de même que le chauffeur du général Rusagara, le sergent retraité François Kabayiza qui a également comparu vendredi.

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Ancien secrétaire général au ministère de la Défense, puis directeur de l’Ecole militaire du Rwanda et attaché de Défense à l’ambassade du Rwanda à Londres jusqu’à sa retraite l’an dernier, le général Rusagara, marié à la s?ur du colonel Byabagamba, est par ailleurs inculpé de « port d’arme illégal ».

Le tribunal a renvoyé au vendredi 5 septembre l’audience de demande de remise en liberté pour les trois hommes, le sergent Kabayiza n’ayant pas d’avocat.

« Cette mise en accusation de mon client est injuste (. . . ) il n’y a pas de preuves », a déclaré à l?AFP Valery Musore Gakunzi, l?avocat du colonel Byabagamba à l’issue de l?audience.

Le général Rusagara et le colonel Byabagamba – personnage longtemps influent qui a appartenu au premier cercle du pouvoir rwandais -, ont été arrêtés respectivement le 18 et le 23 août, pour des « crimes contre la sécurité de l’Etat ». La date de l’arrestation du chauffeur du général n’a pas été rendue publique.

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La même semaine, un autre ancien cadre de l’armée, le capitaine retraité David Kabuye, avait lui aussi été arrêté, le 20 août. Son dossier a été transmis à la justice civile, et un procureur l’a entendu jeudi, a expliqué vendredi à l’AFP le porte-parole du procureur général du Rwanda, Alain Mukuralinda, précisant les deux affaires n’étaient pas liées.

Le porte-parole de l’armée Joseph Nzabamwita avait pourtant indiqué lundi à l’AFP que les trois arrestations étaient liées à la même affaire. Ces trois arrestations ont suscité des questions sur de possibles dissensions au sein du pouvoir rwandais, démenties par le porte-parole de l’armée rwandaise.

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