RDC: l’ex-patron de l’armée de terre accusé de trafic d’armes « blanchi »

Le général Gabriel Amisi, ex-chef d’état-major de l’armée de terre en République démocratique du Congo, a été « blanchi » d’accusations de trafic d’armes à destination de braconniers et de groupes armés dans l’Est, a annoncé le Conseil supérieur de la défense.

RDC: l’ex-patron de l’armée de terre accusé de trafic d’armes « blanchi » © AFP

RDC: l’ex-patron de l’armée de terre accusé de trafic d’armes « blanchi » © AFP

Publié le 31 juillet 2014 Lecture : 1 minute.

« Après examen des éléments supplémentaires apportés par la commission d’enquête (. . . ) et faute d’autres preuves probantes exigées », le Conseil a « approuvé » le rapport de la commission ayant « blanchi l’intéressé », indique le compte-rendu d’une réunion du Conseil qui s’est tenue mercredi.

Le 15 novembre 2012, un groupe d’experts de l’ONU avait publié un rapport dans lequel il expliquait que le général Amisi, surnommé « Tango Fort », « contrôlait un réseau de distribution de munitions de chasse à destination de braconniers et de groupes armés ».

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« La police congolaise et les autorités locales ont informé le groupe (d’experts) que, en juillet 2012, le général Amisi a envoyé un camion de l’armée fournir environ 300 fusils AK-47 à des membres de la milice Nyatura », accusée de graves exactions contre des civils, ajoute le rapport.

Des proches du général sont aussi mis en cause dans le trafic de munitions, de même que d’autres haut gradés.

« Les forces armées congolaises continuent d’être gangrenées par des réseaux criminels qui permettent aux officiers supérieurs de s’enrichir à travers leur emprise sur les ressources naturelles et la contrebande, notamment le trafic d’ivoire mené par les groupes armés », avait conclu le rapport.

Le 22 novembre 2012, le président Joseph Kabila a suspendu le général Amisi et ordonné une « enquête approfondie » sur « les responsabilités dans ce trafic illégal et criminel », avait dit à l’époque Lambert Mende, porte-parole du gouvernement.

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Depuis la suspension – intervenue alors que Goma, capitale du Nord-Kivu (Est), était aux mains de la rébellion M23 – le général François Olenga assurait le rôle de chef d’état-major de l’armée de terre. Le compte-rendu ne précise pas si le général Amisi reprendra ce poste.

Ses fonctions militaires suspendues, « Tango Fort » présidait l’Association Sportive Vita Club (AS V Club), un club de football très populaire à Kinshasa.

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