Le génome du « riz africain » séquencé

Une équipe internationale de chercheurs a séquencé le génome du « riz africain », une espèce complètement différente du riz asiatique, localisant sa domestication le long du delta du Niger, en Afrique de l’ouest il y a quelque 3. 000 ans.

Le génome du « riz africain » séquencé © AFP

Le génome du « riz africain » séquencé © AFP

Publié le 27 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

Le séquençage du génome du riz africain ouvre la voie au développement de nouvelles variétés plus résistantes à la sécheresse, soulignent les chercheurs dans cette étude publiée dimanche dans la revue Nature Genetics.

La presque totalité du riz cultivé dans le monde est de l’espèce Oryza sativa, communément appelée « riz asiatique ». En Afrique, on cultive aussi de petites quantités de riz communément appelé « riz africain », connu sous le nom scientifique de Oryza glaberrima.

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Le riz africain résiste mieux à la sécheresse et à des sols acides que le riz asiatique. Son génome pourrait ainsi détenir la clé pour obtenir des espèces plus résistantes dans des conditions de cultures difficiles.

Selon l’étude, le riz africain a été domestiqué en Afrique de l’ouest il y a environ 3. 000 ans, à partir d’une espèce sauvage appelée Oryza barthii.

Le riz asiatique a lui été domestiqué en Chine il y a quelque 10. 000 ans.

Les résultats confirment l’hypothèse d’un seul centre de domestication du riz africain, le long du delta du Niger.

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« Nous apportons la preuve solide que Oryza glaberrima a été domestiqué de façon indépendante à partir d’Oryza barthii », a déclaré à l’AFP le principal auteur de l’étude, Rod Wing, de l’université d’Arizona (États-Unis).

Les deux processus distincts de domestication, en Asie et en Afrique, ont conduit pour les deux riz à la sélection de gènes pour limiter l’égrenage (la chute spontanée des graines) et augmenter les rendements.

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On prévoit que la population mondiale passera de 7,1 milliards d’individus à 9 milliards d’ici à 2050. Pour arriver à nourrir toutes ces bouches, le défi pour les scientifiques est de multiplier par deux ou trois le rendement des cultures, tout en réduisant l’impact environnemental (moins d’eau, moins de pesticides. . . ).

« Le riz aura un rôle clé » pour répondre à ce défi, estiment les auteurs de l’étude.

Nature Genetics publie également dans un article séparé les travaux d’une autre équipe internationale de chercheurs qui a séquencé le génome d’une plante elle aussi connue pour ses facultés de résistance aux stress, Solanum pennellii. Cette tomate sauvage originaire des Andes, non comestible, est déjà utilisée pour améliorer les caractéristiques des tomates destinées à la consommation.

L’équipe de Björn Usadel, de l’université d’Aix-la-Chapelle (Allemagne), a identifié des gènes liés à la résistance à la déshydratation, au développement et au mûrissement du fruit, mais aussi à son parfum et à sa saveur.

Ces travaux pourraient contribuer à développer des tomates plus résistantes au stress et aussi plus goûteuses.

C’est seulement la seconde tomate à être séquencée, après la tomate domestique de la variété Heinz.

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