Cameroun: deux militaires tués par des islamistes nigérians à la frontière

Deux militaires camerounais ont été tués jeudi soir dans la région de l’Extrême-Nord au Cameroun au cours d’un affrontement avec des combattants islamistes du groupe nigérian Boko Haram qui ont attaqué un village frontalier, selon une source sécuritaire camerounaise.

Cameroun: deux militaires tués par des islamistes nigérians à la frontière © AFP

Cameroun: deux militaires tués par des islamistes nigérians à la frontière © AFP

Publié le 25 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

« Deux militaires sont tombés à Balgaram » (village camerounais proche de la frontière nigériane), a affirmé vendredi cette source, qui a requis l’anonymat.

Une groupe de plusieurs dizaines de Boko Haram a attaqué le village de Balgaram « hier soir (jeudi) à l’heure de la prière. Huit militaires ont répliqué pour les repousser. Dans l’affrontement nous avons perdu deux hommes », a précisé cette source.

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Des renforts camerounais sont ensuite arrivés et plusieurs militaires « sont entrés en territoire nigérian dans l’espoir de retrouver les assaillants », selon la même source.

Ces derniers jours, les islamistes nigérians ont multiplié les actions de harcèlement dans l’Extrême-Nord, défiant l’armée mobilisée pour les combattre: attaques de gendarmerie, enlèvements et meurtres.

Le Cameroun, comme d’autres pays de la région, a renforcé récemment sa lutte contre les islamistes nigérians, après l’indignation internationale qui avait suivi l’enlèvement de plus de 200 lycéennes nigérianes le 14 avril.

Par ailleurs, plus de 3. 000 Nigérians fuyant ces derniers jours les exactions du groupe islamiste se sont réfugiés à Fotokol (Extrême-Nord), ville frontalière camerounaise située en face de Gamboru au Nigeria, où les attaques des Boko Haram sont fréquentes.

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« Plus de 3. 000 personnes sont arrivées à Fotokol. Certaines personnes vivent dans des maisons, d’autres dorment en plein air. C’est triste de les voir ainsi. Heureusement qu’il ne pleut pas en ce moment », a témoigné un agent de santé de la ville.

« Nous redoutons des infiltrations (d’islamistes) » à la faveur de l’afflux de réfugiés, a indiqué un policier de Fotokol. D’après lui, plusieurs autres Nigérians traversent la ville pour rallier Kousseri, ville frontalière entre le Cameroun et le Tchad, puis N’Djamena.

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Les islamistes de Boko Haram ont longtemps considéré cette région frontalière comme un refuge, une zone propice aux enlèvements d’étrangers, mais aussi un territoire de transit et d’approvisionnement en armes et explosifs.

Depuis 2009, les insurgés de Boko Haram mènent au Nigeria une sanglante insurrection qui a fait des milliers de morts (plus de 2. 000 depuis début 2014) et déborde sur les pays voisins.

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